Un des deux moteurs de l’avion qui transportait 12 passagers a eu une perte de puissance alors que l’appareil effectuait une approche de l’aéroport de Bonaventure. Les mesures d’urgence ont été enclenchées. La situation a eu pour effet d’inquiéter des passagers qui ont fraîchement à la mémoire l’écrasement qui a fait sept morts aux Îles-de-la-Madeleine.
Le porte-parole de Pascan Aviation, Yani Gagnon, explique que dans ce type de situation, le pilote ferme le moteur par mesure de précaution et effectue des manœuvres autour de l’aéroport. Il s’agit du protocole usuel selon lui.
«Quand il y a une situation d’urgence, il faut brûler le carburant le plus possible au cas où il y ait un accident à l’atterrissage.»– Yani Gagnon, porte-parole, Pascan Aviation
Il précise aussi que « selon les procédures standards, l’état d’urgence a été déclaré à l’aéroport ». Les équipes d’urgence ont donc été appelées sur les lieux. L’avion s’est posé sans problème. Les passagers ont été logés à l’hôtel, le temps de prendre place sur un autre vol pour poursuivre leur voyage.
M. Gagnon n’est pas en mesure d’expliquer pour le moment les causes de l’incident. Des techniciens ont été dépêchés sur les lieux pour trouver et régler le problème. L’appareil de type Jetstream effectuait la liaison entre Saint-Hubert et les Îles-de-la-Madeleine avec escales à Québec et Bonaventure.

Passagers nerveux, mais calmes

Plus de peur que de mal donc, pour les passagers. Coïncidence : dans l’avion se trouvait Denis Fréchette, le beau-frère de Jean Lapierre, une des victimes de l’écrasement d’avion qui a fait sept morts deux jours auparavant.
Denis Fréchette précise que tout le monde a gardé son calme et que l’atterrissage s’est fait presque en douceur. « Lorsque nous sommes arrivés, tous les services d’urgence étaient là. Chaque personne a été interrogée par les ambulanciers. »
«Le personnel de Pascan a été extra, ils connaissent leur avion, le paysage de leur circuit. La capitaine était d’un calme absolu, le second a rassuré tout le monde.»– Denis Fréchette, passager
M. Fréchette, qui avait embarqué dans l’avion à l’escale de Québec, admet avoir pensé à toute la tragédie qui frappe sa famille. « J’ai hâte de la retrouver », dit-il.
Une autre passagère, Yvette Fortier, raconte que tout le monde était nerveux. « Nous avons tourné en rond pour évacuer l’essence pour en avoir le moins possible », indique la passagère. Toutefois, elle avait confiance dans le professionnalisme de l’équipage. « Les pilotes de Pascan ont la réputation d’être des pilotes extraordinaires, ils l’ont prouvé hier soir », renchérit-elle.
LA UNE : Avion de Pascan Aviation PHOTO : ICI RADIO-CANADA