La famille Lapierre a réagi publiquement pour la première fois depuis l’écrasement d’avion qui a coûté la vie à cinq des leurs, aux Îles-de-la-Madeleine, mardi.
Par voie de communiqué, les enfants de Jean Lapierre, Marie-Anne et Jean-Michel, écrivent : « Il est impossible de dire toute la douleur qui afflige nos familles depuis hier. »
« Nous, les enfants de Jean, tenons à dire que nous avons été très émus par la vague de témoignages à l’endroit de notre père, qui fut notre roc, notre port d’attache, ainsi qu’un papa et un grand-papa exceptionnel.» – extrait de la lettre
Les familles Lapierre, Beaulieu, Boudreau et Brillant ont aussi tenu à adresser leur remerciement à ceux qui ont eu une pensée et de bons mots à la suite de la mort de leurs proches.
Ils affirment que les messages reçus leur donnent du courage. La famille dit aussi avoir une pensée pour les membres de l’équipage, Pascal Gosselin et Fabrice Labourel. La famille a également tenu à remercier les secouristes, le personnel médical et les résidents des Îles-de-la-Madeleine.
Les funérailles de la famille Lapierre auront lieux aux Îles-de-la-Madeleine la semaine prochaine.
Aide psychologique
Les services d’aide de l’hôpital sont à pied d’œuvre pour offrir un soutien psychosocial à ceux qui en ressentent le besoin. Deux jours après l’écrasement mortel aux Îles-de-la-Madeleine, les familles endeuillées et les membres de la communauté sont encore sous le choc.
Ces services s’adressent entre autres aux membres de la famille Lapierre, ainsi qu’aux témoins et aux premiers répondants. Le chef des services psychosociaux, Alain Bourgeois, estime que les équipes répondent adéquatement aux besoins.
« On a une famille qui est très unie qui est exceptionnelle. On comprend pourquoi Jean [Lapierre] était si pressé de s’en revenir aux Îles. »
Le chef des services techniques au CISSS des Îles-de-la-Madeleine, Carl Leblanc, a aussi une pensée pour les intervenants.
«C’est sûr qu’au niveau de l’intervention ici, il faut prévoir que tout le monde se connaît. Il faut aussi penser à nos intervenants qui peuvent avoir à vivre de la proximité.»– Carl Leblanc, chef des Services techniques au CISSS des Îles-de-la-Madeleine.
La psychologue Rose-Marie Charest dit que si les gens ressentent une onde de choc présentement, il ne faut pas la combattre, « il faut accepter que c’est un choc. » Il faut parler si les gens en sentent le besoin dit-elle.
«Il faut vivre la vague et dire: oui, c’est un choc . On ne comprend pas toutes les émotions qui nous viennent, mais il faut accepter des émotions qui sont normales compte tenu de la situation extraordinaire.»– Rose-Marie Charest, psychologue
Écoutez l’entrevue avec la psychologue ICI lors de l’émission Au coeur du monde avec Maude Rivard.
Enquêteurs
Trois employés de la compagnie Mitsubishi examinent la carcasse de l’avion aux Îles-de-la-Madeleine. Les enquêteurs du Bureau de la sécurité des transports poursuivent aussi leur travail sur place. Le périmètre autour des débris de l’avion est d’environ 200 mètres. Les autorités prévoient transporter les morceaux de l’avion sur le continent d’ici la fin de la semaine.
Corps des pilotes
Selon le bureau du coroner, les corps des pilotes seront rapatriés vendredi à Montréal pour pratiquer une autopsie.
LA UNE : Les gens des Îles-de-la-Madeleine sont encore sour le choc PHOTO : ICI RADIO-CANADA/MARTIN TOULGOAT