Pas d’argent pour le centre d’interprétation du phoque

Publicité

Articles similaires

Téléjournal : 150e saison de pêche au homard dans l’archipel

Les quais des îles de la Madeleine fourmillent d'activité...

La Coopérative des pêcheurs des Îles prête pour la 150ème mise à l’eau

Les quais des îles de la Madeleine fourmillent d'activités...

Depuis 150 saisons, le cœur des Îles bat au rythme du homard

Sur les quais de Cap-aux-Meules, de Grande-Entrée ou de...

La décroissance de la population de sébaste se poursuit

Les sébastes se font de moins en moins nombreux...

Le salaire minimum passe à 16,10$/h au Québec

Le salaire minimum augmentera de 0,35$/h au Québec, dès le...

Québec ne financera pas le centre d’interprétation du phoque des Îles-de-la-Madeleine. Le centre n’est finalement pas admissible au Programme d’Aide au fonctionnement pour les institutions muséales (PAFIM).

Ainsi, les raisons évoquées par le ministère sont similaires à celles avancées pour refuser au départ de financer le centre Exploramer de Sainte-Anne-des-Monts. Le centre de Sainte-Anne-des-Monts disposera finalement d’un financement temporaire et devra d’ici trois ans devenir autonome financièrement.

Des critères restrictifs

Dans les faits, les nouveaux critères d’évaluation du ministère mettent fin, entre autres, aux programmes d’aide pour les musées saisonniers, pour les centres à vocation scientifique ou à portée locale.

En poste depuis 20 ans, le directeur de la Société des musées québécois (SMQ) et ancien directeur du musée du Bas-Saint-Laurent à Rivière-du-Loup, Michel Perron, a d’ailleurs remis sa démission cette semaine pour dénoncer ces nouvelles directives gouvernementales qui touchent, selon lui, 40 % du réseau.

«Les conséquences de ça viendront s’ajouter aux difficultés d’un réseau qui est déjà sous-financé depuis plusieurs années.» – Michel Perron, ex-directeur de la Société des musées québécois

Michel Perron souligne que l’exclusion des musées ou centres à vocation scientifique est un anachronisme et va à l’encontre de ce qui se passe dans d’autres pays, notamment aux États-Unis. « Il y a beaucoup en Gaspésie, souligne Michel Perron, de petites institutions de muséologie scientifique qui sont de véritables joyaux qui sont des éléments importants de la compréhension des territoires dans lesquels il se trouve. »

Le ministère classe la petite institution des Îles-de-la-Madeleine comme un musée scientifique, au grand étonnement de M. St-Onge : « C’est la première fois qu’on entend parler de ce nom-là, on s’est toujours vu comme un écomusée. »

Impacts touristiques

Une journée de visite à Exploramer
Une journée de visite à Exploramer   PHOTO : JEAN-FRANÇOIS DESCHÊNES

Le directeur démissionnaire de la SMQ juge ces mesures déraisonnables et croit qu’elles auront des conséquences importantes sur les clientèles touristiques des régions.

C’est aussi ce que croit le directeur du centre d’interprétation du phoque, Robert St-Onge, pour qui il est anormal que les critères d’admissibilité soient les mêmes pour les régions et pour les grandes villes.

«Je comprends que les critères soient pareils pour tous, mais ça ne fait pas de sens.» – Robert St-Onge, directeur du centre d’interprétation du phoque des Îles-de-la-Madeleine

Robert St-Onge compte solliciter une rencontre avec le député des Îles, Germain Chevarie, le ministre responsable de la Gaspésie et des Îles, Sébastien Proulx, et le ministère de la Culture.

Le centre ne répond pas à certains critères exigés par le programme qui demande que les musées demeurent ouverts 40 semaines durant l’année et disposent de quatre employés à temps plein.

Le centre d’interprétation du phoque n’est pas la seule institution de la région qui peine à recevoir du financement.

Un texte de Joane Bérubé
LA UNE : Les deux jeunes phoques, Zak et Mika