Mort de Jean Lapierre aux Îles : le BST met altitude et vitesse en cause

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Selon une première mise à jour de l’enquête publiée par le Bureau de la sécurité des transports (BST), l’altitude et la vitesse d’approche du petit avion qui s’est écrasé en mars dernier aux Îles-de-la-Madeleine étaient plus élevées que celles recommandées pour ce type d’appareil.

Les sept occupants de l’avion avaient péri lors de l’accident, dont le commentateur et ex-politicien Jean Lapierre et quatre autres membres de sa famille.

Selon les enquêteurs du BST, le 29 mars dernier, l’approche à l’atterrissage du petit avion Mitsubishi MU-2B-60 était de 240 nœuds avant et au-delà du repère d’approche initiale et de 175 nœuds à seulement 2,7 milles nautiques de la piste. À ce stade, le train d’atterrissage de l’aéronef était abaissé et les volets d’approche étaient déployés.

Pour un appareil de ce type, la vitesse standard avant le repère d’approche initiale serait de 150 nœuds, et de 125 noeuds à l’approche finale.

Carcasse de l'avion qui s'est écrasé aux Îles
Carcasse de l’avion qui s’est écrasé aux Îles   PHOTO : BST

Par ailleurs, les moteurs de l’aéronef, les commandes de vol, le train d’atterrissage et les systèmes de navigation ne présentaient aucune anomalie mécanique. Les communications avec l’aéronef se sont déroulées normalement durant le vol.

Les dossiers indiquent que le pilote possédait les licences et les qualifications nécessaires pour effectuer le vol conformément à la réglementation en vigueur, et qu’il avait suivi un programme de formation.

L’enquête se poursuit

Photo aérienne de l'écrasement de l'avion dans lequel prenait place la famille Lapierre.
Photo aérienne de l’écrasement de l’avion dans lequel prenait place la famille Lapierre.   PHOTO : BST

Les prochaines étapes de l’enquête prévoient notamment une analyse du profil de vol de l’aéronef pour mieux comprendre l’étape d’approche du vol et les défis qu’a dû relever le pilote, et une évaluation de la performance de l’aéronef et de l’influence des conditions météorologiques sur celle-ci.

Le jour de l’accident, la visibilité était variable en raison du brouillard et le plafond de nuage a varié de 200 à 400 pieds au-dessus du sol. De plus des rafales de 20 à 30 nœuds avec des pointes de 35 nœuds soufflaient sur l’archipel.

Le BST rapporte qu’il s’agit du troisième accident mortel impliquant le Mitsubishi MU-2B-60 depuis 2008. Les enquêteurs ajoutent qu’il y a eu, de 2009 à 2013, 150 accidents à l’approche et à l’atterrissage en moyenne chaque année.

 

LA UNE : Carcasse de l’avion dans lequel prenait place la famille Lapierre.   PHOTO : BST