Des chercheurs étudient l’impact de l’acidification des océans sur le homard

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Le réchauffement des eaux n’est pas la seule conséquence des changements climatiques. Dans une étude sans précédent, des scientifiques des Maritimes s’intéressent à l’acidification des océans et à son impact sur le homard.

  Nicolas Steinbach s’est rendu à la station biologique de Saint-Andrews au Nouveau-Brunswick

Une équipe de chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski, avec Pêches et Océans et l’organisme Homarus, étudie depuis deux ans des scénarios climatiques avec différents niveaux d’acidité dans 58 bassins contenant des larves et des homards juvéniles.

Bien qu’il soit trop tôt pour établir une tendance lourde, ils ont remarqué que dans un scénario où l’océan tendait à s’acidifier, plus le homard à un stade juvénile pourrait être en danger.

« C’est vraiment des mortalités pendant les mues, ils ne sont pas capables de sortir de leur mue […] C’est comme s’ils ont un casque juste en avant de leur céphalothorax et ils ne sont pas capables de pousser le casque et à cause de l’hyperventilation ils meurent », explique Kayla Menu-Courey, biologiste marine à la maîtrise à l’Université du Québec à Rimouski.

Kayla Menu-Courey est biologiste marine à la maîtrise à l'Université du Québec à Rimouski.
Kayla Menu-Courey est biologiste marine à la maîtrise à l’Université du Québec à Rimouski.   PHOTO : RADIO-CANADA/NICOLAS STEINBACH

Mme Menu-Courey étudie les effets de l’acidification des océans sur les juvéniles des homards américains en ce qui a trait à la morphologie et la mortalité.

« Les tendances que j’ai vues c’est qu’il y avait plus de mortalité quand le PH baisse, dans les plus bas PH il y a plus de mortalité des homards, quand ils sont en transitions, quand ils muent », explique-t-elle.

L’étude de l’acidification des océans et l’impact sur le homard est sans précédent au Canada. Ce phénomène combiné au réchauffement des océans ou encore la pollution côtière comme l’écoulement naturel des pesticides auront des impacts sur le homard à moyen long terme et pourraient influencer la gestion des pêches de cette ressource.

C’est le groupe Homarus, la branche scientifique de l’Union des pêcheurs des Maritimes, qui a entamé ces recherches il y a quatre ans.

Le Nouveau-Brunswick compte 44 installations de transformation de homard en activité et a exporté pour plus de 700 millions de dollars de homard l’an dernier.

 

Un texte de Nicolas Steinbach