L’industrie de la pêche québécoise étudie les impacts de l’accord de libre-échange avec l’Union européenne sur le marché québécois. Toutefois, l’abolition des tarifs douaniers est au cœur des préoccupations des industriels.
Le directeur de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP), Jean-Paul Gagné, estime qu’il est prématuré de tirer des conclusions sur les effets de cet accord. Selon lui, il y a encore trop de questions, mais la question des tarifs douaniers constitue un irritant.
«Ce qui dérange un peu, c’est que les tarifs douaniers appliqués aux produits européens qui entrent au Canada seraient abolis dès l’entrée en vigueur de l’Accord, mais qu’à l’inverse, ils disparaîtraient sur une période de 7 ans pour nos produits vendus en Europe.» – Jean-Paul Gagné, directeur de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche
Dans l’ensemble, Jean-Paul Gagné voit des avantages pour le marché de la crevette nordique transformée au Québec, qui exporte surtout en Europe.
« On sait qu’à moyen terme, ça va être intéressant. C’est un débouché de plus pour nos produits », mentionne-t-il.
M. Gagné évalue que peu de produits de deuxième et troisième transformation provenant d’Europe pourraient entrer au Canada. Il pense toutefois que les industriels québécois devraient miser sur la transformation.
« Depuis quelques années, on poussait pour que nos entreprises aillent vers la deuxième et troisième transformation avec nos produits marins, rappelle-t-il. Mais ça prend beaucoup d’investissement et du financement, autant du Ministère que d’ailleurs. »
L’AQIP attend donc d’obtenir plus d’information venant de spécialistes. Une rencontre est d’ailleurs prévue en janvier lors du congrès de l’Association.