Brigitte Leblanc, une Madelinienne qui habite à dix minutes de l’aéroport de Fort Lauderdale, est toujours sous le choc, deux jours après la fusillade qui a fait cinq morts.
Jointe au téléphone, Brigitte Leblanc raconte qu’elle a maintenant de la difficulté à se sentir en sécurité, peu importe l’endroit où elle se trouve.
«On est vraiment secoués, on se rend compte qu’on n’est à l’abri nulle part!» – Brigitte Leblanc
La commotion s’est propagée rapidement à Fort Lauderdale, dès que les médias ont annoncé l’attaque survenue à l’aéroport.
«On était tous sur le choc, on n’avait pas trop trop d’information, mais on savait qu’il y avait des blessés et des morts, et ça a été la panique dès ce moment !» – Brigitte Leblanc
Sur le coup, ses inquiétudes étaient tournées vers les gens que Mme Leblanc connaissaient et qui avaient un vol à prendre le jour de l’attentat.
Ce fut un soulagement pour elle d’apprendre que tous étaient en sécurité, bien qu’elle soit attristée pour les familles des personnes tuées.
Brigitte Leblanc a été témoin du chaos sur la route entre l’aéroport et sa résidence. « C’était bouché, le monde arrêtait sur les lumières vertes, passaient sur les rouges, ça a mis une panique chez les gens [qui auraient voulu] aller en quelque part », raconte-t-elle.
Bien que la Madelinienne soit chanteuse et qu’elle fasse souvent de la scène dans des endroits publics, elle croit que la terre ne doit pas arrêter de tourner, malgré le sentiment de danger.
«Faut pas s’arrêter là-dessus, sinon tout le monde deviendrait fou.» – Brigitte Leblanc
Brigitte Leblanc a pourtant du mal à comprendre comment le tireur a pu se rendre aussi armé dans l’aérogare de Fort Lauderdale.
Le suspect risque la peine de mort
Selon les autorités, le tireur âgé de 26 ans était un vétéran de l’armée américaine qui s’était plaint que le gouvernement contrôlait son esprit.
Esteban Santiago a été formellement accusé d’acte de violence avec une arme à feu ayant causé la mort. Le jeune homme qui voyageait alors en provenance de l’Alaska, qui devrait comparaître à Fort Lauderdale lundi, risque la peine de mort.
Les enquêteurs ne connaissent pas encore ses motifs exacts, mais savent qu’il visait spécifiquement cet aéroport. Des membres de sa famille ont confié ne plus le reconnaître depuis son retour d’Irak. Il était traité par un médecin pour des problèmes de santé mentale.
Un texte de Laurence Gallant, d’après les informations de Jennifer Boudreau.
LA UNE : Des voyageurs sont pressés de quitter le tarmac de l’aéroport Fort Lauderdale-Hollywood. Photo : Getty Images