Nouvelle-Écosse : Construction d’un voilier hollandais – Un projet inachevé pour Jean Belliveau

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Un Acadien de la baie Sainte-Marie, en Nouvelle-Écosse, travaille depuis des décennies à la construction d’une réplique d’un voilier hollandais du 17e siècle. Mais sa santé ne lui permet plus d’achever le projet de sa vie. Le bateau est donc à vendre.

 
L’atelier de Jean Belliveau est désert depuis quelques années, mais pourtant, il y a passé plus de 40 ans de sa vie. Son objectif était de construire une réplique grandeur nature du voilier de 12 mètres.

Il a tout fait lui même : les plans, la coupe des arbres, la fabrication des pièces et l’installation. Il est impossible pour lui de compter les heures passées sur son bateau. Son projet a occupé la majeure partie de ses temps libres des 20 dernières années.

 

Jean Belliveau, 80 ans.
Jean Belliveau, 80 ans, a toujours été passionné par la construction de bateau. Photo : Radio-Canada

Un seul obstacle pouvait arrêter l’octogénaire, son état de santé l’empêche de terminer son projet.

« Le projet est à un bon trois quarts [fini]. Mais maintenant, je ne peux point travailler dessus. Mais j’ai eu de belles années, de beaux moments », explique l’homme, un brin nostalgique.

La construction de bateau est une vocation pour M. Belliveau, une passion qui a mené sa vie.

« J’aime ça depuis que je suis tout petit. J’ai toujours aimé ça et j’aime encore ça. Mais le bon petit Bon Dieu a décidé que je devais arrêter », se résigne-t-il, visiblement ému.

L'oeuvre de Jean Belliveau : une réplique de 12 mètres d'un voilier hollandais du 17e siècle.
L’oeuvre de Jean Belliveau : une réplique de 12 mètres d’un voilier hollandais du 17e siècle. Photo : Radio-Canada

La famille cherche un acheteur

Incapable de le terminer, le bateau de Jean Belliveau est donc à vendre pour 150 000 $. C’était pour lui une décision extrêmement difficile à prendre, mais nécessaire.

M. Belliveau aimerait que quelqu’un réalise son rêve, mais surtout, que le bateau reste dans sa région.

« Moi, je n’aimerais point que le bateau s’en aille d’ici. J’aimerais qu’il reste à l’Anse-des-Belliveau », espère-t-il.

La tête de proue du bateau représente une femme forte, qui a du caractère.
La tête de proue du bateau représente une femme forte, qui a du caractère. Photo : Radio-Canada

La famille affirme qu’elle a eu des discussions avec la municipalité de Clare pour tenter de trouver une solution. Parmi les possibilités : acheter le bateau et l’exposer. Mais le financement constitue un problème important.

« J’aimerais une exposition à l’Anse-des-Belliveau dans une bâtisse. Mais, ça ne sonne pas comme si ça va marcher comme ça maintenant », ajoute Jean Belliveau.

Au cours des dernières années, l’homme a eu de nombreuses visites de curieux. La vente du voilier pourrait alors intéresser un autre passionné de la construction de bateaux.

D’ici là, le navire reste où il est, dans l’immense atelier situé derrière la maison de Jean Belliveau. Le créateur espère seulement qu’il ne sombre pas dans l’oubli.

 

 

Un texte d’Audrey Roy