Une chasse plus intensive aux phoques gris : oui, à condition de trouver des marchés, dit le ministre LeBlanc

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Des associations de pêcheurs et des chasseurs de phoque réclament des mesures de contrôle de la population de phoques gris. Ils disent que cela appuierait le rétablissement de plusieurs espèces de poissons de fond et la création d’emplois. Dominic LeBlanc, le ministre des Pêches et Océans du Canada, n’est pas contre, à condition de trouver un marché pour les phoques qui seraient chassés.

Le ministère des Pêches et des Océans estime que 505 000 phoques gris vivent dans les eaux canadiennes de l’Atlantique, et que 7,4 millions de phoques du Groenland vivent dans l’Atlantique Nord-Ouest. Ces mammifères marins consomment des centaines de milliers de tonnes de poissons chaque année.

Emmanuel Moyen, de l’Union des pêcheurs des Maritimes, croit que les retombées d’une meilleure gestion des stocks de phoques seraient positives. « Les gens voudraient qu’il y ait des actions qui soient prises, une sensibilisation qui serait faite aussi au niveau de la population canadienne, mais aussi plus large que ça, pour démontrer que c’est un cheptel qui peut être géré efficacement, et qu’il peut y avoir des retombées économiques. Comme n’importe quelle espèce, ça peut être utilisé comme de la nourriture, ça peut être utilisé économiquement aussi pour des communautés », affirme-t-il.

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Le ministre des Pêches et Océans, Dominique LeBlanc, estime qu’il est important de contrôler la population de phoques gris afin de permettre aux espèces de poissons de fond de se régénérer, mais il doit exister un marché où écouler ces bêtes. Photo : Radio-Canada

Dominic LeBlanc reconnaît le potentiel de rétablissement des stocks de poissons de fond grâce au contrôle de la population de phoques gris, mais il ajoute qu’il ne s’agit pas d’une solution magique. Avant de donner le feu vert à la chasse d’un plus grand nombre de bêtes, il affirme qu’il est très important de trouver un marché où les vendre par la suite. « Ça demeure un défi et j’en ai parlé avec notre nouvel ambassadeur en Chine, John McCallum, il y a quelques semaines. Il s’est engagé à nous aider à ouvrir des marchés en Asie », a-t-il indiqué.

Une autre dynamique

Gil Thériault, de l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec, estime que la dynamique change quand on parle de la chasse au phoque gris. « La première chose qu’on demande, c’est qu’il va falloir réviser les règlements. Déjà, les règlements sur la chasse, sur les mammifères marins, ont été faits pour le phoque du Groenland seulement, pour un animal dont on prenait seulement la fourrure. Là, on tombe avec un animal différent, le phoque gris, où on veut la viande, la graisse, la fourrure. Là, on tombe avec une autre dynamique complètement, et les règlements actuels ne sont pas faits en conséquence de cet animal-là », nuance-t-il.

Selon les informations qu’on lui a fournies, les marchés asiatiques pourraient être preneurs pour ce qui est de ces produits dérivés du phoque gris, a expliqué Dominic LeBlanc.

Une chasse responsable

Dominic LeBlanc a été assermenté comme ministre des Pêches et Océans en mai 2016. La saison de chasse au phoque 2016-2017 est donc sa première depuis qu’il est à ce poste. Selon lui, le contingent de phoques chassés est rarement atteint en raison du manque de marché pour les écouler. « Nous partageons leurs [les pêcheurs] préoccupations et leurs objectifs. Cependant, nous allons être responsables et ne pas aller chasser, par exemple, des phoques quand nous n’avons pas de marchés qui pourraient absorber le contingent que nous allons chasser. »

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La saison de chasse au phoque du Groenland se déroule du 15 novembre au 14 juin. Pour le phoque gris, la saison de chasse est du 1er mars au 31 décembre.

LA UNE : Un phoque gris Photo : La Presse canadienne/Andrew Vaughan