Huit jours après la disparition de Maïté Viens dans les chutes Jean-Larose, près de Québec, des scaphandriers avaient espoir d’être tout près du but, lundi, après une journée d’efforts presque surhumains.
Le corps de la jeune femme de 21 ans reste introuvable, mais les bénévoles ne partiront pas. Toujours dans la même fosse, Emmanuel Longuépée et Mario Deraspe, tous deux des îles de la Madeleine, ont passé des heures dans l’eau glaciale avec une visibilité quasi nulle.
Les deux professionnels se sont relayés en retirant peu à peu les sédiments qui pourraient avoir enseveli la disparue.

«C’est mon métier, mais habituellement, je fais du soudage quand je suis à l’eau», a confié Emmanuel.
«Ce n’est pas tout le monde qui peut aller là. On va se limiter à ce bassin parce que plus haut, c’est trop dangereux», a ajouté Magali Derderian, gestionnaire de l’entreprise Ultratech Maritime.
Malgré l’attente, la mère de Maïté a repris confiance après son cri du cœur aux autorités. Lancy Cummings a longuement discuté avec le pdg de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), responsable du barrage. «Je suis satisfaite. On va se concentrer sur ce qu’on fait à partir de maintenant», a-t-elle expliqué.

Vaines tentatives
Le patron de la Sépaq, John Mackay, affirme que son équipe a tout tenté depuis le début.
«Le barrage est vétuste et l’information est parcellaire. Jamais rien n’a été fait sur ce barrage depuis 1974.»
Sans succès, les ingénieurs ont d’abord cherché à fermer les plaques, avant d’en ajouter d’autres à l’arrière pour freiner le débit. Ensuite, ils ont pris la décision d’ouvrir les vannes pour vider le lac au pied du mont Sainte-Anne.
«Mais plus de 50 % de l’eau ne vient pas du barrage. Samedi, nous étions à la limite», précise M. Mackay, devant un débit d’eau encore important.
Ce dernier comprend l’insistance de la mère de Maïté Viens. «Elle veut des résultats. Ce n’est pas une histoire de budget, on veut la trouver.»
LA UNE : PHOTO JEAN-FRANÇOIS RACINE