Le travail de dépeçage et d’examen d’une première carcasse de baleine noire de l’Atlantique Nord remorquée à l’Île-du-Prince-Édouard a commencé jeudi matin.
Au moins six baleines sont mortes récemment dans un secteur du golfe du Saint-Laurent. Deux d’entre elles ont été remorquées près de Norway, à l’Île-du-Prince-Édouard. D’autres pourraient l’être aussi prochainement.
L’opération est menée par le ministère des Pêches et des Océans (MPO) du Canada avec l’appui de plusieurs organismes. Des agents des pêches, des scientifiques spécialistes des mammifères marins, des pathologistes vétérinaires, ainsi que des membres de réseaux et d’organisations d’intervention auprès des animaux marins sont à l’oeuvre.
La carcasse mesure 17 mètres et pèse plusieurs tonnes. Les intervenants retirent d’abord l’épaisse couche de graisse de l’animal avec une pelle mécanique. L’objectif est de recueillir ensuite des fluides dans les organes et de les analyser pour tenter de déterminer ce qui a causé sa mort.
L’autopsie va se poursuivre durant plusieurs jours, précise le MPO, et il faudra peut-être plusieurs semaines ou même des mois pour arriver à des conclusions.
Les autorités demandent au public de ne pas s’approcher des lieux, pour des raisons de sécurité et pour ne pas gêner les travaux.

La baleine noire de l’Atlantique Nord, qui est aussi connue sous le nom de baleine franche de l’Atlantique Nord, est une espèce en voie de disparition au Canada. Elle est protégée en vertu des lois canadiennes et américaines. Il n’y a environ 500 baleines noires au total dans le monde, estime le MPO.
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LA UNE : À l’aide d’une pelle mécanique, on retire de la carcasse son épaisse couche de graisse afin que les scientifiques aient accès aux organes de l’animal. Photo : Radio-Canada/Nicolas Steinbach