Après la nécropsie effectuée sur une baleine noire dimanche, aux îles de la Madeleine, des vétérinaires s’affairent aujourd’hui (lundi) à prélever des échantillons sur une deuxième carcasse.
Cette baleine, la septième de cette série de carcasses de sept baleines noires découvertes ces dernières semaines, mesure 12,9 mètres de long et est en meilleure condition que celle autopsiée hier, qui est la troisième à avoir été découverte.

La baleine avait été vue la première fois à la dérive dans le golfe du Saint-Laurent, le 18 juin.
La porte-parole du Réseau québécois d’urgence pour mammifères marins, Josiane Cabana, rappelle que l’objectif était de trouver les causes de la mort de ce mâle, un défi de taille.
«Le fait de tirer la carcasse hors de l’eau sans l’abîmer représentait déjà un défi impressionnant puisqu’elle était en décomposition avancée.» – Josiane Cabana, porte-parole du Réseau québécois d’urgence pour mammifères marins
Le principal défi : tirer la carcasse hors de l’eau sans l’abîmer. Photo : courtoisie Marie-Claude Bourboin
« Les vétérinaires, venus de Montréal et des Maritimes, se sont trouvés en présence d’organes liquéfiés et méconnaissables. Ils devaient prélever des échantillons de peau, un oeil, des ossements qui seront analysés en laboratoire », précise-t-elle.
Bénévoles essentiels
« Une quarantaine de personnes se sont activées autour de la carcasse, ajoute-t-elle. Il y avait des vétérinaires, une équipe de Pêches et Océans qui s’occupait d’équipement et de logistique, ainsi qu’une dizaine de bénévoles d’Urgence mammifères marins. »
Une quarantaine de personnes se sont affairées pour la nécropsie de l’animal. Photo : courtoisie Gilbert Boyer
Des bénévoles devaient prendre des photos et des notes pour assister les vétérinaires. D’autres se sont occupés de la nourriture, de l’hydratation et de la gestion du public.
«Il y avait beaucoup de curieux et des bénévoles veillaient à leur sécurité. Parfois, des gens nu-pieds et peu vigilants s’approchent un peu trop près et peuvent glisser sur un morceau de gras.» – Josiane Cabana, porte-parole du Réseau québécois d’urgence pour mammifères marins
Ossements de baleine Photo : courtoisie Marie-Claude Bourboin
Une telle opération attise la curiosité, malgré l’odeur nauséabonde.
«Aux Îles, on a la chance d’avoir toujours une bonne brise, observe Mme Cabana. Selon la direction du vent, on peut être à côté et ne pas sentir l’odeur.» – Josiane Cabana, porte-parole du Réseau québécois d’urgence pour mammifères marins
Elle rapporte aussi que l’opération s’est déroulée rondement, même si tout s’est décidé en 24 heures. Des bénévoles ont même offert d’héberger des vétérinaires.
La semaine dernière, trois autres nécropsies ont été réalisées en trois jours à l’Île-du-Prince-Édouard.
Un texte de Brigitte Dubé
LA UNE : Les pieds dans la carcasse, les vétérinaires en ont eu plein les bras. Photo : courtoisie Gilbert Boyer