Des requins blancs sont observés près de plages populaires et de villes touristiques en Nouvelle-Écosse, dont Peggy’s Cove, depuis le 30 juillet.
Au moins trois requins blancs portant un émetteur sont présents au large du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.
Le plus populaire à cause de son compte twitter, Hilton, un requin blanc de 600 kilos mesurant presque 4 mètres, a été marqué par le groupe de recherche Ocearch en mars en Caroline du Sud. Il nage depuis juillet au large de la Nouvelle-Écosse.
Savannah, un autre requin blanc de 2,44 m, n’a fait qu’une seule apparition en Nouvelle-Écosse, le 14 août. L’émetteur de George a émis un signal quelques jours plus tôt dans la baie de Fundy, entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, mais reste silencieux depuis.
Jeffrey Gallant, directeur scientifique de l’observatoire des requins du Québec, n’est pas surpris par le phénomène, car depuis plusieurs années des requins blancs rôdent dans les eaux des Maritimes : « À l’époque, il fallait se fier à des observations ponctuelles, souvent lors de sorties pour l’observation de baleines près de St.Andrews au Nouveau-Brunswick ».
M. Gallant croit qu’il y a plus de trois requins présentement au large des côtes de la Nouvelle-Écosse, car ce n’est pas tous les requins qui ont des émetteurs.
«Il y a quand même une recrudescence de la population du requin blanc qui est observée depuis une dizaine d’années parce que maintenant le requin est protégé.» – Jeffrey Gallant
Selon le chercheur, étant donné que le phoque est une espèce protégée, il s’agit d’une raison supplémentaire pour laquelle les requins blancs sont présents au Canada.
Le requin blanc visite le Canada depuis longtemps
Un requin blanc a déjà été observé dans l’estuaire du Saint-Laurent à la hauteur de Forestville à environ trois heures à l’est de Québec.
Des écrits relatent que la chasse aux requins blancs avait lieu dans le golfe du Saint-Laurent jusque dans les années 1940.
Le requin blanc attaque rarement
Le directeur scientifique de l’Observatoire des requins du Québec est catégorique : « Il n’y a aucune attaque répertoriée au Canada qui impliquait un requin blanc sur des humains, il y a eu quelques incidents avec des pêcheurs au Cap-Breton et un autre à Baie Sainte-Marguerite où il y a eu des embarcations qui ont été attaquées dans les années 1950 ».
Une seule attaque a été rapportée dans la baie de Fundy. Pendant que des pêcheurs traînaient un thon avec leur bateau, un requin blanc est venu le couper en deux selon le chercheur Jeffrey Gallant.
Il y a à peine une centaine d’incidents où des gens sont mordus partout dans le monde chaque année et seulement 10 % des morsures sont fatales.
« Lorsqu’on considère qu’il y a des centaines de millions de personnes qui se baignent partout sur la planète, les attaques ne sont vraiment pas significatives, il y a beaucoup de choses qui sont plus dangereuses que les requins », selon le spécialiste Jeffrey Gallant.
Leur nombre augmente dans l’Atlantique
Le regain de vie de l’espèce est attribuable à la reprise des efforts de conservation du Canada et des États-Unis, qui interdit la chasse de ces requins depuis 1997, ainsi que la plus grande disponibilité des proies généralement constituées de phoques. L’espèce est toujours classée comme vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
«Il ne faut pas s’inquiéter de l’augmentation du nombre de requins blancs, il faut surtout s’en émerveiller, car il n’y a pas si longtemps on ne pensait pas que l’on verrait ça.»– Jeffrey Gallant
Le scientifique rappelle que les requins blancs sont essentiels sur le plan environnemental.
« Ce sont des prédateurs situés tout en haut de la chaîne alimentaire et ils aident à contrôler les populations d’autres espèces. »
LA UNE : Au moins trois requins blancs équipés d’émetteurs sont présents au large du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse Photo : Radio-Canada