Les tortues luths sont une espèce en péril, qu’on a rarement la chance d’observer. C’est ce qui rend l’expérience récente d’un pêcheur de l’Île-du-Prince-Édouard extraordinaire : il en a vu plus d’une douzaine, à la mi-août, lors d’une sortie de pêche.
Vous pouvez aider à protéger les #TortueLuth, une #EspèceEnPéril, en signalant leur présence à @canadaseaturtle : 1-888-729-4667 pic.twitter.com/mK60FsJTpT
— MPO Golfe (@MPO_Golfe) 28 septembre 2017
Des photos « fantastiques »
Le Canadian Sea Turtle Network est enthousiasmé par la découverte de Lorne Bonnell. L’organisme sans but lucratif, basé à Halifax, a affiché des informations dans tous les ports de l’Atlantique demandant au public de lui signaler toute observation de tortue luth, ce qu’a fait Lorne Bonnell. Le ministère des Pêches et des Océans du Canada encourage aussi les citoyens, sur Twitter, à signaler les tortues luths.
« Ses photos sont fantastiques, lance la directrice de l’organisme néo-écossais, Kathleen Martin. Elles font partie des meilleures photos de tortues mangeant des méduses que nous avons vues. »

« Critiques pour la survie »
Les tortues gagnent jusqu’à un tiers de leur poids durant leur migration estivale au Canada, ce qui leur fournit l’énergie pour poursuivre leur migration vers l’Amérique du Sud, les Caraïbes et la Floride, où elles font leur nid.
« C’est pour cette raison que les eaux de l’Atlantique sont critiques pour la survie des tortues luths, explique Kathleen Martin. C’est ici qu’elles peuvent se nourrir de méduses. »

Le danger principal qui guette ces tortues préhistoriques est le risque de se prendre dans des équipements de pêche et l’ingestion de débris marins, comme des sacs de plastique, qui ressemblent aux méduses, explique Kathleen Martin. Elle ajoute qu’il existe aussi des dangers lorsqu’elles font leur nid plus au sud, comme le développement résidentiel et touristique sur les plages où elles pondent leurs oeufs.
Encore beaucoup à apprendre
Il y a encore beaucoup de mystère entourant ces tortues. L’espèce n’a pratiquement pas changé depuis 150 millions d’années, mais on ignore encore leur longévité et l’âge auquel elles se reproduisent, selon Kathleen Martin.
Lorne Bonnell a attrapé de nombreux gros poissons durant sa carrière de pêcheur, comme des thons et des requins, mais il affirme que l’observation de ces tortues a été une de ses expériences préférées jusqu’à présent.