Merinov, le centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec, mène des recherches sur de nouvelles méthodes de pêche aux homards. Les recherches se déroulent aux Îles-de-la-Madeleine.
Le but de ces recherches est de trouver un appât de remplacement aux petits poissons utilisés dans les casiers à homards à l’heure actuelle.
Ces populations de petits poissons comme le hareng ou le maquereau sont menacées.
« On veut avoir des appâts alternatifs qui ont moins d’impacts sur les populations de petits poissons du golfe du Saint-Laurent, parce qu’on se rend compte que [certaines espèces] sont mal en point » explique Sophie Paradis, directrice pour le Québec du Fonds mondial pour la nature.
L’équipe étudie actuellement six recettes d’appâts développés par Merinov.
« Certaines recettes contiennent du maquereau ou des protéines de farine animale. On doit vérifier ce qui récolte le plus grand succès » ajoute Sophie Paradis.
Des associations de pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine participent aussi aux recherches puisque l’enjeu est important, note Mme Paradis.

« Tout le monde a envie d’avoir une industrie plus florissante et plus payante, mais il y a aussi un intérêt pour que la ressource soit durable. On doit lui faire attention. Le projet réunit plein de gens pour comprendre comment on peut faire mieux ensemble pour le homard ».
Une fois la bonne recette trouvée, les pêcheurs auront le choix d’adopter ces nouveaux appâts ou non. Quel que soit leur succès, le fait d’avoir développé ces appâts sera déjà une victoire, selon Sophie Paradis, puisque la solution pour une pêche plus durable existera.
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Un texte de Gabriel Garon
LA UNE : Les pêcheurs de homard utilisent actuellement comme appâts de petits poisson, comme le hareng, dont la population est menacée. Photo : Sophie Paradis