Valorisation des résidus marins : une filière en construction

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Un marché se développe peu à peu pour les résidus marins et les usines de transformation de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et pourrait bien réussir à percer une nouvelle filière pour ce qui, autrefois, finissait aux poubelles.

Réduction du gaspillage alimentaire, récupération, diminution de l’enfouissement et des gaz à effet de serre; ces tendances ont aussi leurs échos dans les usines de transformation de fruits de mer et de poissons. Certains propriétaires d’usine n’ont pas attendu la mode pour y penser. L’enfouissement a un coût. L’éviter peut devenir rentable. Au fil des années, les reponsables de l’usine Lelièvre, Lelièvre et Lemoignan, à Sainte-Thérèse-de-Gaspé, ont déniché des acheteurs pour presque tout leurs résidus. L’usine vend ses carcasses de homard pour la fabrication de farine, celles de sébaste pour la fabrication d’appât. L’Asie achète ses carcasses de turbot, de morue pour en tirer des bouillons. Même les peaux de poissons sont vendues en Thaïlande pour la fabrication de « chips ». Les résidus, triés et congelés à l’usine, partent en conteneur vers leur destination finale, indique le propriétaire Roch Lelièvre. Il en va ainsi aussi des résidus de hareng du Fumoir Gaspé Cured, dont Roch Lelièvre est aussi copropriétaire. Le poisson est utilisé jusqu’à la dernière arête. «Ce qui n’est pas destiné à la consommation humaine sera recyclé en appât. On a peut-être 3-4 % de déchets,» estime M. Lelièvre. D’ici 2022, les résidus marins ne pourront plus être enfouis au Québec. Le compostage et l’épandage sont bien sûr des solutions pour plusieurs usines de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.

LA UNE : Crabe des neiges (archives) PHOTO : RADIO-CANADA