48 heures pour téléverser une vidéo : les Madelinots en ont assez de la basse vitesse

Publicité

Articles similaires

Le CISSS des Îles n’abandonne pas son projet de logements

Le Centre intégré de santé et de services sociaux...

L’ancien porte-parole de la SQ Claude Doiron subira un procès

L’enquête préliminaire de l’ancien porte-parole de la Sûreté du...

Pêche à l’appât du maquereau : « On est oubliés », disent les pélagiques

Après l’annonce par Pêches et Océans Canada de la réouverture...

Les 35 ans d’Attention FragÎles

L'organisme Attention FragÎles, désormais reconnu comme conseil régional de...

Confinement, télétravail et réseau internet ne font pas bon ménage aux Îles-de-la-Madeleine en raison des problèmes de lenteur du réseau qui sont exacerbés par la crise de la COVID-19, au grand dam des insulaires.

En cette période de confinement, les résidents des Îles-de-la-Madeleine sont nombreux à devoir s’armer de patience lors d’envoi de fichiers numériques ou de rencontres par visioconférence. L’enseignant en photographie Nicolas Longpré doit conclure la session collégiale à distance, mais la tâche n’est pas de tout repos avec une connexion internet qui, chez lui, atteint à peine 5 mégabits/seconde en vitesse de téléchargement et 2 mégabits/seconde pour le téléversement. «Quand j’ai des rencontres virtuelles avec les étudiants, il y a toujours un côté chambranlant à ça, explique M. Longré. On ne sait jamais quand la connexion va arrêter, ça dépend si je suis dans les heures de pointe. L’accès est difficile. Ça devient compliqué de pouvoir enseigner, ce n’est pas évident.»

«Ça arrive souvent que les étudiants lèvent à main pour me dire « On ne t’entend plus! » ou « On a perdu ton partage d’écran! ».» – Nicolas Longpré, enseignant en photographie

Pour pallier les problèmes de connexion, l’enseignant enregistre ses cours afin que les élèves puissent les regarder sans problèmes techniques plus tard, mais cette étape n’est pas plus simple. «J’ai envoyé une vidéo d’un cours qui durait une heure trente, raconte Nicolas Longpré, et ça m’a pris la nuit pour le téléverser, en réduisant considérablement la qualité du fichier. Si ça pouvait s’envoyer par la poste, des fois, je me dis que ça irait possiblement plus vite!» Son constat n’est peut-être pas exagéré si on se fie aux déboires numériques de l’enseignante de danse Cindy Mae Arsenault, qui a choisi d’envoyer des vidéos à ses élèves pour terminer la session de cours.

«Partager 45 minutes de vidéo, ça me prend 48 heures.» – Cindy Mae Arsenault, présidente de la Coopérative École Cindy Mae Danse

Chez Bell, on assure pourtant que la filiale Télébec, qui fournit la bande passante dans l’archipel, n’a aucun problème de congestion Internet aux Îles-de-la-Madeleine. La compagnie précise toutefois que l’utilisation de son réseau Internet a augmenté jusqu’à 60 % pendant la journée depuis le début de la pandémie.

LA UNE : Selon de nombreux Madelinots, les problèmes de lenteurs du réseau internet dans l’archipel sont exacerbés par le confinement et l’utilisation accrue des technologies. PHOTO : ISTOCK