De grands requins blancs sont toujours présents dans les Maritimes

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Les grands requins blancs ne sont pas de nouveaux venus dans les eaux des Maritimes, selon un chercheur de l’Université Dalhousie en localisation océanographique. 

Fred Whoriskey est le directeur du Ocean Tracking Network dans cette université. Ce projet de conservation porte principalement sur la baleine noire de l’Atlantique Nord, mais l’équipe suit les déplacements d’au moins une dizaine de requins dans la région depuis quelques années.

Les requins ont toujours été présents dans l’océan Atlantique et si la société maintient des mesures de conservation ils y seront toujours présents à l’avenir, souligne M. Whoriskey.

La semaine dernière, un grand requin blanc que les chercheurs surnomment Teazer a attiré l’attention à deux occasions le même jour près de la côte est de l’Île-du-Prince-Édouard.

Le requin Teazer est suivi par Ocearch, un organisme sans but lucratif qui collecte des données sur les déplacements de grands prédateurs marins comme celui-ci et qui effectue des études biologiques.

Un autre grand requin blanc, surnommé Brunswick, est récemment passé près de la côte ouest de l’Île-du-Prince-Édouard. Lundi matin, à 4 h 22, il se trouvait près de Pigeon Hill, une collectivité de la Péninsule acadienne, au Nouveau-Brunswick. Le site internet d’Ocearch indique les déplacements du requin Brunswick.

Ocearch suit les déplacements d’animaux marins grâce, entre autres, à des appareils de localisation installés sur eux. M. Whoriskey précise que la batterie de ces appareils leur permet de fonctionner pendant environ un an.

Une grande partie de l’équipement de détection utilisé se trouve toutefois amarré au sol dans l’océan, indique le chercheur. Il s’agit de récepteurs acoustiques qui permettent de localiser les animaux marins, précise-t-il.

Les chercheurs, explique Fred Whoriskey, veulent savoir si le comportement des grands requins blancs change au cours de leur vie, et ce que cela signifie au sujet de l’écologie.

Le nombre de ces requins a considérablement diminué, probablement à cause de la pêche accidentelle et volontaire et à cause d’une diminution de leur nourriture dans l’océan, indique le chercheur.

Les requins suivent leurs sources de nourriture et les phoques présents dans la région peuvent constituer des proies très intéressantes pour eux, ajoute-t-il.

Ces requins se nourrissent aussi d’autres poissons, comme le thon, le hareng et le maquereau. Le golfe du Saint-Laurent les attire probablement parce qu’il est une excellente source de nourriture pour eux, estime Fred Whoriskey.

Il n’y a pas de raisons de s’inquiéter

La plus récente attaque commise par un requin dans la région remonte aux années 1840, affirme le chercheur, d’après ce qu’il en sait.

Quant à l’envie de plonger d’une embarcation pour se rafraîchir dans le golfe du Saint-Laurent, Fred Whoriskey dit qu’il n’hésiterait pas lui-même à le faire.

Le risque pour les humains d’être attaqués par un requin est souvent lié aux circonstances. Si l’on nage seul loin de la côte à l’aube ou à la brunante et près d’autres animaux marins qui peuvent constituer des proies, on devient pratiquement soi-même un appât, explique M. Whoriskey.

Malgré tout, ce genre d’attaque est rare, conclut le chercheur.

Avec les renseignements de Nicola MacLeod et de l’émission Island Morning, de CBC

LA UNE : Le chercheur Fred Whoriskey, de l’Université Dalhousie, attribue la présence de grands requins blancs dans les eaux des Maritimes au bon état de l’écosystème du golfe du Saint-Laurent. PHOTO : NEIL HAMMERSCHLAG