En marche vers le 7 novembre

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Il y a 73 municipalités dans la Gaspésie touristique, 44 municipalités en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine et 29 en Matanie et dans la Matapédia. De ce nombre, la moitié environ sera en élection le 7 novembre prochain.

Depuis le 17 septembre dernier, date d’ouverture des mises en candidatures, 438 conseillers et 73 maires sont en mode électoral en Gaspésie, aux Îles, ainsi qu’en Matanie et dans la Matapédia.

Le processus touche aussi les MRC de la Matapédia, de la Haute-Gaspésie et du Rocher-Percé où les préfets sont élus au suffrage universel.

La période de mise en candidature se termine vendredi, 16 h 30.

Élus sans opposition

Pour plusieurs élus, la démarche démocratique prendra fin à ce moment-là. En 2017, au Québec, 48,8 % des maires et 57,5 % des conseillers ont été élus sans opposition.

En Gaspésie et aux Îles, en 2017, c’est 40 % des conseillers et maires qui ont pu ainsi poursuivre leur travail puisque personne ne n’est présenté contre eux. Parmi ces élus sans opposition, 40 % l’ont été au poste de conseillère et 20 % à celui de mairesse.

Jusqu’à maintenant en début de semaine, plus d’une trentaine de maires et mairesses déjà en poste dans des municipalités de la Gaspésie et des Îles ainsi que dans les MRC de La Matapédia et de la Matanie avaient déposé leurs bulletins de candidatures ou fait part publiquement de leur intention de briguer à nouveau les suffrages.

Des luttes s’annoncent déjà dans les municipalités de Matane, Cap-Chat, Percé, Chandler, Bonaventure ainsi que pour les postes de préfet en Haute-Gaspésie et dans la MRC du Rocher-Percé.

Les élections seront aussi à surveiller dans des villages comme Grosses-Roches, Nouvelle, Shigawake ou Paspébiac où de nombreux candidats se disputent aussi les postes de conseillers.

Femmes et politique municipale

Aux dernières élections, au Québec, les candidatures féminines représentaient 33,5 % de l’ensemble des postulants. Au final, 205 femmes ont été élues à un poste de maire et 2358 à un poste de conseiller.

Près de 35 % des conseils municipaux avaient atteint une représentation féminine entre 40 % et 60 % des élus.

Au 28 septembre, la proportion de femmes à avoir déposé leur bulletin de vote en Gaspésie et aux Îles est de 34,5 % ce qui est légèrement plus bas que la moyenne provinciale de 35 %.

Dans l’ensemble du Québec, au début de la semaine, moins de 25 % des candidates postulaient pour un poste de mairesse.

Si à la fin du dépôt des candidatures, la situation demeure inchangée dans les municipalités de Saint-Alphonse et de Saint-Elzéar, les électeurs auront le choix entre deux candidates à la mairie. C’est pour le moment, les deux seuls endroits du territoire où une lutte entre femmes se dessine.

Jeunes et relève

En 2017, plusieurs élus sans opposition, soit 35,5 %, étaient de nouveaux venus, sans expérience sur la scène politique municipale. C’était presque que la même proportion que ceux qui se représentaient avec de l’expérience soit 41,8 %.

Aux dernières élections municipales, l’âge médian des candidats aux postes de conseiller était de 54 ans et de 60 ans aux postes de maire.

En Gaspésie et aux Îles, l’âge moyen des candidats conseillers était de près de 54 ans et celui des candidats à la mairie de près de 57 ans. Parmi tous les candidats de la dernière élection municipale, plus de 52 % étaient âgés de 55 ans et plus.

Les données colligées par le ministère des Affaires municipales démontrent que les cohortes plus âgées sont d’ailleurs surreprésentées au sein des conseils municipaux tant au poste de conseiller qu’à celui de maire.

Le nombre de jeunes au sein d’un conseil municipal est un élément important pour assurer la relève dans bon nombre de petites municipalités.

Seulement 8,7 % des candidats avaient moins de 35 ans aux dernières élections municipales.

Rémunération

Un des éléments qui freinent l’engagement des plus jeunes, outre leurs intérêts ou la conciliation travail-famille-politique, demeure la rémunération. Si tu veux avoir un plus jeune, ça prend un salaire décent pour qu’il reste , observe la mairesse de Murdochville, Délisca Roussy.

Selon une enquête de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), les conseillers des municipalités de la Gaspésie et des Îles gagnent en moyenne environ 4000 $ par année et les maires un peu moins de 15 000 $.

Selon la FQM, en 2017, moins de 20 % des maires et mairesses à la tête des municipalités de moins de 5000 habitants gagnaient plus de 25 000 $.

À la tête d’une municipalité de 700 habitants, Délisca Roussy, observe qu’elle a les mêmes responsabilités qu’un maire d’une plus grande ville et moins de personnel. Les défis sont énormes, dit-elle.

«Je suis à temps plein, mais le salaire ne va pas avec. » – Une citation de :Délisca Roussy, mairesse de Murdochville

Selon l’enquête réalisée à l’époque par la FQM, le tiers des élus interrogés étaient insatisfaits de leur rémunération qui ne correspond plus à leur charge de travail ni à leurs responsabilités.

Ceux qui se considéraient comme satisfaits pouvaient compléter leur rémunération par une rente ou une bonne situation financière. C’est le cas de Mme Roussy. Elle souligne que ce n’est pas tout le monde qui aura les moyens financiers de lui succéder.

Pour les très petites municipalités, la question du salaire est souvent assujettie à une situation financière précaire ou limitée. Les petites municipalités ne peuvent pas payer les maires à la hauteur du travail qui est exécuté , juge Mme Roussy.

Le salaire peut donc être considéré comme un critère de sélection indirect au recrutement de la relève et de jeunes au sein d’un conseil municipal.

Délisca Roussy estime que la situation ne changera pas tant qu’il n’y aura pas un salaire de base pour les maires.

Participation au scrutin

Si recruter de nouveaux candidats est un défi, susciter la participation des électeurs en est un autre. Seulement, 44,8 % des électeurs ont voté en 2017. Ce taux était de 47,2 % en 2013 et de 45 % en 2009 et en 2005.

Certaines municipalités offrent aussi le vote par la poste, en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, c’est le cas, entre autres, à Grande-Vallée, Mont-Saint-Pierre, Port-Daniel-Gascons, New Richmond ou Métis-sur-Mer.

Outre le 7 novembre, il sera aussi possible de voter par anticipation le dimanche 31 octobre 2021, de 9 h 30 à 20 h.

Avec la collaboration d’Élise Thivierge

LA UNE : Il ne reste que quelques jours aux candidats potentiels pour se présenter au scrutin municipal PHOTO : ISTOCK