Adaptation aux changements climatiques : est-ce que l’argent est là?

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Québec prévoit réserver 6,5 millions pour adapter l’ensemble de ses infrastructures aux impacts des changements climatiques, soit entre 1 million et 1,5 million par année jusqu’en 2026.

Ces montants sont tirés du plan de mise en œuvre vers une économie verte lancé par Québec en 2020.

Le député de Jonquière et porte-parole en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques, Sylvain Gaudreault, dit craindre que ces sommes soient insuffisantes pour protéger les routes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.

On n’y arrivera jamais avec des montants aussi dérisoires , estime le député qui a interpellé en Chambre, le ministre des Transports, François Bonnardel.

On mettra toutes les sommes pour s’assurer de sécuriser la Gaspésie et les Îles de la Madeleine , a assuré le ministre.

Toutefois, la facture risque d’être salée. Aux Îles-de-la-Madeleine, l’an dernier, le maire Jonathan Lapierre estimait le montant nécessaire pour la protection de six sites névralgiques à 80 millions de dollars.

 

Au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, 273 portions de la route 132 ont été jugées vulnérables aux débordements côtiers ou à l’érosion.

Outre le montant de 6,5 millions pour protéger les infrastructures, Québec investira 83 millions pour prévenir les risques liés à l’érosion et à la submersion côtières et environ 35 millions pour l’avancement des connaissances sur les changements climatiques.

Au total, dans son plan de mise en œuvre vers une économie verte, Québec prévoit investir 384 millions d’ici 2026 pour renforcer la résilience du Québec face aux changements climatiques.

Les deux tiers du montant global doivent servir à des enjeux tout aussi importants que les débordements côtiers et l’érosion comme soutenir les investissements dans les communautés et prévenir les risques d’inondations.

Un comité d’intervention?
La semaine dernière, une tempête a emporté des parties de route entre La Martre et Marsoui. C’était la troisième fois en huit ans qu’une partie de route était emportée par la marée dans ce secteur.

La députée de Gaspé, Méganne Perry-Mélançon, demande à nouveau au ministre Bonnardel de créer un comité qui pourra intervenir en cas d’urgence. Encore une fois cette année, on n’était pas préparé au pire des scénarios, dit-elle. On est chanceux qu’il y ait eu encore de l’espace pour circuler sur la 132 parce qu’il y avait aucun plan clair pour aménager une voie de contournement, pour s’assurer que les gens qui auraient eu besoin de services urgents en santé puissent circuler.

 

Selon la députée, un tel comité devrait rassembler autant les élus que des représentants de la sécurité publique, des transports, de la santé, des affaires municipales et de l’environnement.

Méganne Perry-Melançon estime que les Gaspésiens éviteraient ainsi d’être sans solution si l’accès routier est à nouveau compromis en raison des dommages causés par les hautes marées.

Les élus de la région, soutient la députée, n’ont aucun guide ou repère pour répondre à ce type d’urgence.

PAR Joane Bérubé avec la collaboration de Sylvie Aubut

LA UNE : Enrochement en Haute-Gaspésie. PHOTO : RADIO-CANADA