Lancement officiel du livre L’Acadie de l’Île-du-Prince-Édouard : 300 ans d’histoire

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Les élèves de l’École Saint-Augustin aux premières loges, c’est le 20 avril 2022 que le livre L’Acadie de l’Île-du-Prince-Édouard : 300 ans d’histoire a finalement été lancé, au Centre acadien Grand-Rustico.  Les principaux architectes et artisans du livre étaient présents et les éloges ont été très nombreux. 

Disponible depuis décembre 2020, alors que l’année du 300e anniversaire de présence française en sol insulaire s’achevait, le livre L’Acadie de l’Île-du-Prince-Édouard : 300 ans d’histoire a été officiellement lancé le 20 avril 2022.  Plusieurs invités et des membres du public, en plus des élèves de 4e, 5e et 6e années de l’École Saint-Augustin, ont pris part à l’événement.

«J’aurais apprécié avoir un tel volume lorsque j’enseignais les sciences humaines en 5e et 6e années à Tignish.  Maintenant, il est là. Vous avez un bijou entre les mains», a assuré la lieutenante-gouverneure, Antoinette Perry, au public et surtout aux élèves présents dans la salle.

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«Mon souhait pour ce livre, a poursuivi la lieutenante-gouverneure, c’est qu’il soit découvert non seulement par les élèves, mais également, par le grand public qui pourra apprécier l’histoire de l’Acadie.»

Elle a enjoint les élèves à approfondir leurs connaissances, à demander à leurs parents de les emmener dans les lieux et les communautés mentionnées dans le livre, ce que les élèves de l’École Saint-Augustin font d’ailleurs depuis quelques semaines, en prévision du lancement du livre.

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Marc Laberge, vice-président scolaire hors Québec aux éditions La Chenelière, s’est dit extrêmement fierde cet ouvrage. (Photo : J.L.)

«Lorsqu’il a été déterminé que le lancement se ferait ici, à Rustico, j’ai décidé d’approcher l’enseignante Julie Gagnon pour voir s’il serait possible de faire des activités pédagogiques avec ses élèves, en s’inspirant du livre», a raconté Paulette LeBlanc, conseillère pédagogique en sciences humaines en français au ministère de l’Éducation et de l’Apprentissage continu (ÉAC).

Ces activités pédagogiques ont été développées pour faire partie d’un guide d’accompagnement pédagogique destiné aux enseignants, pour leur donner des idées sur comment tirer parti de cette ressource inestimable, maintenant à leur disposition.  «On a pris un peu de retard, mais le guide devrait être prêt en septembre prochain», a indiqué la pédagogue.  Le guide sera orienté sur les concepts de la pensée historique, une façon relativement nouvelle d’approcher l’enseignement de l’histoire qui semble plaire aux jeunes.  «À la Banque des fermiers et surtout, à la Maison Doucet, ça m’a fait voyager dans le temps», a indiqué Keira en 6e année.  Son collègue de classe, Aidan, a lui aussi appréciéces visites, mais c’est surtout l’exploration en classe de la ligne de temps qui l’a marqué.  «Ça a pris du temps, mais c’était intéressant», a-t-il dit.

Co-auteur, avec Linda Lowther, Georges Arsenault n’a pu empêcher sa voix de chevroter d’émotion lorsqu’il a pris la parole.  Ce court moment passé, il a rappelé à quel point c’est important que les ressources scolaires soient les plus actuelles possibles.  «Lorsque moi j’allais à l’école, vers 1963, on avait un livre d’histoire en anglais évidemment, dans lequel l’histoire des Acadiens n’allait pratiquement pas plus loin que la Déportation, comme si nous avions tous disparu», a-t-il résumé.

Pour Georges Arsenault, le choix de faire le lancement à Rustico, la plus ancienne communauté acadienne (post-déportation) fondée dès 1761, était très approprié.  Et il était particulièrement heureux de la présence des représentants de la maison d’édition, La Chenelière.  «Jamais dans ma vie je n’aurais espéré travailler directement avec La Chenelière.  Ils ont fait un travail magnifique», a-t-il assuré.  Co-autrice, Linda Lowther a, elle aussi, souligné le travail de la maison d’édition, représentée lors du lancement par Marc Laberge.

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Aidan McTague et Keira Dionne Arsenault avaient préparé une petite présentation au nom de leurs collègues de classe, sur les visites et les projets d’explorations inspirés par le livre.  (Photo: J.L.)

Ce dernier a accueilli les éloges en les rendant au centuple.  «Dans mon métier, on fait des livres.  J’en ai fait environ 3000, mais ils ne sont pas tous égaux.  Le vôtre, il est spécial pour moi.  C’est le seul que je conserve dans mon bureau à la maison.  Étant franco-manitobain et métis d’origine, ça me rejoint profondément», a-t-il indiqué. Plus tard, lors d’une courte entrevue, il a ajouté : «Pour moi, c’est un livre d’école, oui, mais c’est le symbole de la vitalité d’une culture et d’une société.  Il ne faut pas oublier l’enjeu sociétal».

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La ministre de l’Éducation et de l’Apprentissage continu, Natalie Jameson, était absente, mais son collègue, Brad Trivers, député de Rustico-Emerald et ministre du Développement social et du Logement, était justement ministre de l’Éducation lorsque les contrats avec la maison d’édition ont été signés.  Et il était toujours ministre de l’ÉAC à la fin de l’année 2020, lorsque le livre est sorti de l’imprimerie.  «C’est un très beau livre et un livre important», a-t-il dit.

«L’Île-du-Prince-Édouard a une histoire profonde et durable avec la communauté acadienne et francophone. Nous voulons nous assurer que les élèves connaissent cette histoire et son influence sur les personnes que nous sommes aujourd’hui. Georges et Linda ont fait un travail fantastique et créé un texte à la fois important sur le plan historique et agréable à lire. J’espère qu’il sera une source d’inspiration et d’information pour les élèves pendant de nombreuses années», a déclaré Brad Trivers.

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Julie Gagnon, enseignante, pédagogue et maîtresse de cérémonie lors du lancement, a profité de la présence des co-auteurs Georges Arsenault (photo) et Linda Lowther, pour obtenir leur signature.  (Photo : J.L.)

«On a assez d’exemplaires du livre en réserve pour alimenter les classes et les écoles de la 6e à la 10e année et les points de vente grand public pendant de 10 à 15 ans», assure René Hurtubise, directeur des programmes et services d’enseignement en français au ministre de l’ÉAC.

PAR Jacinthe Laforest

LA UNE :  : De gauche à droite par ordre d’apparition, Brad Trivers, ministre du Développement social et du Logement, Antoinette Perry, lieutenante-gouverneure de l’ÎPÉ, Georges Arsenault et Linda Lowther, co-auteurs, Julie Gagnon enseignante et maîtresse de cérémonie, Aidan McTague (6e année ÉSA), Paulette LeBlanc, conseillère pédagogique en sciences humaines au ministère de l’ÉAC, Keira Dionne-Arsenault (6e année à l’ÉSA), René Hurtubise, directeur des services et programmes français au ministère de l’ÉAC et Marc Laberge, des édition La Chenelière.  (Photo : Gouvernement de l’ÎPÉ)