Le secteur des pêches bat de nouveaux records aux Îles-de-la-Madeleine

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La saison 2022 restera une année d’exception pour les pêcheurs madelinots tant en termes de volumes débarqués que de la valeur totale des prises.

Pêches et Océans Canada a dévoilé mercredi le bilan de la saison dans le cadre du 14e Rendez-vous de l’industrie de la pêche et de la mariculture des Îles-de-la-Madeleine.

Cette année, plus de 24 % des débarquements de produits marins du Québec ont été effectués sur les quais madelinots.

La valeur totale des débarquements madelinots s’élève à 164,6 millions de dollars, ce qui représente 35 % de la valeur de tous les débarquements effectués cette année dans les ports du Québec, soit 460 millions de dollars.

La grande place du homard madelinot

Il s’est débarqué 6715 t de homard aux îles cette année. Le célèbre crustacé reste sans contredit le champion des pêcheries madeliniennes avec une valeur au débarquement de 118 millions.

Même si les prix ont baissé de 6 % comparativement à 2021, ils sont demeurés très élevés avec une moyenne de 8 $ la livre. Ce sont des records tant sur le plan du volume que de la valeur au débarquement, observe le directeur du bureau des Îles-de-la-Madeleine à Pêches et Océans Canada, Cédric Arseneau qui qualifie l’année d’extraordinaire.

Avec le homard, c’est le crabe qui demeure la pêche la plus lucrative. Ces deux espèces rassemblent à elles seules, 84 % des débarquements madelinots, mais 96 % de l’ensemble des valeurs débarquées. C’est certain qu’il y a un risque, mais en même temps on ne peut pas dire qu’on prend moins de homard aux Îles-de-la-Madeleine pour diminuer l’importance du homard , souligne M. Arseneau.

Si un problème survenait avec une de ces deux espèces, les impacts en seraient décuplés aux Îles, reconnaît le gestionnaire. La diversification, ajoute-t-il, reste par contre un chemin qui se développe à long terme, mais pour lequel, Pêches et Océans reste ouvert.

Pêcher avec les baleines

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La présence accrue de la baleine noire autour de l’archipel et dans le golfe reste parmi les perturbations potentielles de la pêche.

Le sujet était d’ailleurs aussi à l’ordre du jour de la rencontre. C’est important qu’on puisse pouvoir discuter ces enjeux, trouver des solutions advenant qu’on doive faire face par exemple à des fermetures de zones , commente la directrice du développement du milieu à la municipalité des îles, Josiane Pelosse.

Il y a deux ans, la fermeture de secteurs de pêche au large des îles de la Madeleine a laissé des traces qui font craindre le pire aux pêcheurs.Mais les baleines sont là pour de bon , relève Cédric Arseneau. est toujours aussi présente dans le golfe. Cette année, on a eu à peu près 115 spécimens qui ont été enregistrés dans le golfe. C'est une réalité avec laquelle on va devoir travailler à long terme avec l'industrie. ","text":"On sait qu'elleest toujours aussi présente dans le golfe. Cette année, on a eu à peu près 115 spécimens qui ont été enregistrés dans le golfe. C'est une réalité avec laquelle on va devoir travailler à long terme avec l'industrie. "}}">On sait qu’elle est toujours aussi présente dans le golfe. Cette année, on a eu à peu près 115 spécimens qui ont été enregistrés dans le golfe. C’est une réalité avec laquelle on va devoir travailler à long terme avec l’industrie. 

 

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M. Arseneau fait valoir que plusieurs programmes de recherche sont en cours. On continue à investir de façon importante dans le développement des engins, entre autres, pour les maillons faibles, mais aussi pour les engins de pêche sans cordage qui restent une piste de solution qui est très intéressante. 

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Des tests ont été réalisés aux Îles avec différents engins de pêche. Les résultats de ces expériences étaient d’ailleurs à l’horaire de la rencontre. C’est sûr que de développer des solutions pérennes pour protéger les baleines, mais permettre les activités de pêche, je pense que c’est l’objectif de tout le monde. 

Et le sébaste…

Absent au rendez-vous des pêches aux Îles, le ministre des Pêcheries du Québec, le ministre des Pêcheries du Québec, André Lamontagne, s’est adressé aux Madelinots par vidéo.

André Lamontagne était cette semaine à Winnipeg à la rencontre du Conseil canadien des ministres des pêches et de l’aquaculture.

Le ministre en a notamment profité pour demander que Pêches et Océans consulte les provinces impliquées avant de rouvrir la pêche au sébaste. Le poisson est parmi les plus abondants du golfe, mais la réouverture de la pêche fait toujours l’objet de discussions, notamment en ce qui a trait au partage des quotas entre les flottilles des différentes provinces et communautés autochtones.

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Le ministre du Québec a donc demandé à nouveau que soient respectées les parts historiques du Québec, dont une majorité était détenue par les pêcheurs madelinots. Dans l’archipel, le sébaste est vu comme une ressource qui pourrait aussi venir diversifier le secteur et consolider des pêches en difficultés comme la pêche aux appâts.

Environ 130 personnes étaient inscrites à ce 14e Rendez-vous de l’industrie de la pêche et de la mariculture des Îles-de-la-Madeleine qui était organisé par la Table des pêches et de la mariculture. C’était d’ailleurs la participation la plus importante depuis la pandémie.

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LA UNE : La pêche au homard n’a jamais été aussi lucrative pour les Madelinots (photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

PAR Joane Bérubé