Dans une lettre ouverte publiée lundi, le Regroupement des pêcheurs d’appâts des Îles-de-la-Madeleine s’adresse à la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Joyce Murray, en lui demandant de venir en aide aux huit pêcheurs d’appâts qui sont sans permis ni revenu.
Pêches et Océans Canada a annoncé le 23 février la fermeture de la pêche dirigée de ces deux espèces pour une durée indéterminée. La ministre Joyce Murray devrait rencontrer les membres du Regroupement vendredi avant-midi.
Annonce tardive
La saison de pêche à la plie rouge et à la limande à queue jaune dure 11 semaines et commence généralement à la mi-avril. Les pêcheurs d’appâts de l’archipel dénoncent le fait que l’annonce du gouvernement ait été faite à quelques semaines du début de leur saison.
Le pêcheur-propriétaire Paul-André Arseneau parle du stress occasionné par cette décision. On n’avait pas eu de nouvelles depuis la fin de notre dernière saison, explique-t-il : on était dans l’incertitude. C’est difficile depuis jeudi, c’est beaucoup d’anxiété!
Selon le Regroupement des pêcheurs d’appâts des Îles-de-la-Madeleine, la pêche à la plie rouge et à la limande à queue jaune représente des retombées de plus de deux millions de dollars. L’organisme demande à la ministre Murray d’honorer le système d’allocations établi par son gouvernement.
Allocations de crabe
L’annonce de cette fermeture ne s’accompagne pour l’instant d’aucune solution concrète de la part du cabinet de la ministre. Selon le Regroupement des pêcheurs d’appâts des Îles-de-la-Madeleine, le système d’allocations de crabe pourrait notamment être une solution pour permettre aux pêcheurs de survivre à ce moratoire.
La saison de pêche au crabe dans la zone 12 débute à la fin du mois de mars ou au début d’avril, en fonction de l’état du couvert de glace dans le golfe du Saint-Laurent et, conséquemment, de l’ouverture des ports de l’archipel.
LA UNE : Le Regroupement des pêcheurs d’appâts des Îles-de-la-Madeleine indique qu’il approvisionnait près de la moitié de la flottille de homardiers de l’archipel. PHOTO : VÉRONIQUE ST-ONGE
PAR Véronique St-Onge