«Nos meilleurs amis sont les morts»: l’enquêteur Surprenant de retour en plein cœur du Printemps érable

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Se déroulant en plein cœur du Printemps érable, le nouveau roman policier du talentueux Jean Lemieux, Nos meilleurs amis sont les morts, entraîne les lecteurs dans une intrigue dans l’univers des promoteurs immobiliers, sur fond de manifestations et de grands changements dans la société québécoise. Le livre sort au moment même où débute le tournage, aux Îles-de-la-Madeleine, de la nouvelle série télé mettant en vedette le sergent-détective André Surprenant.

Surprenant, maintenant un policier aguerri, doit investiguer sur une série de crimes perpétrés à Montréal, dans cette septième enquête. La métropole est bouleversée par différents affrontements qui opposent la police et les manifestants. Surprenant est entraîné dans une affaire complexe dont les ramifications s’étendent bien au-delà des années 2010 et des limites de la ville de Montréal.

Mais ça se corse. Plus Surprenant s’approche de la vérité, plus sa propre sécurité et celle de ses proches sont menacées.

Surprenant a vieilli, mais il est toujours alerte. Il n’hésite pas à se remettre en question et pose un regard sans pitié sur la société et sur le gouvernement.

Dans cette septième enquête, Surprenant a maintenant 51 ans. Il est devenu grand-père.

« C’est un livre qui est une espèce de critique sociale. Il y a une trame autour du blanchiment d’argent et sur le pouvoir des puissants. On est rendus en mai 2012 et l’action du livre se passe au moment de la crise des Carrés rouges », poursuit l’écrivain.

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PHOTO FOURNIE PAR ÉDITIONS QUÉBEC AMÉRIQUE

Il y a une tension sociale grandissante et des manifestations étudiantes.

« Les enfants de Surprenant sont en âge d’aller dans les manifestations. Les meurtres n’ont pas rapport, a priori, avec les manifestations, mais c’est une toile de fond. Ça part d’emblée avec un notaire qui fait affaire dans des transactions immobilières et ça mène assez rapidement dans l’univers des promoteurs immobiliers et des banques. »

Adaptation pour la télé

Jean Lemieux, à quelques jours de la sortie du nouveau roman, dévoile par ailleurs quelques détails sur l’adaptation du premier tome de la série Surprenant pour la télévision. La série sera diffusée sur Club illico.

« Les droits ont été achetés en 2019, dit-il. Il va y avoir une première saison de six épisodes d’une heure qui vont être tournés aux Îles-de-la-Madeleine à partir du 25 avril. C’est produit par Version Dix et le réalisateur, c’est Yannick Savard. »

« Je suis très enthousiaste. J’ai très confiance dans le projet. Les co-scénaristes, c’est Maureen Martineau et Marie-Ève Bourassa. La maison de production a fait un travail extrêmement sérieux de développement pour la série. Je suis très content parce qu’ils ont beaucoup respecté le caractère des personnages. Ils dévient des livres, mais respectent l’esprit de la série. C’est très prometteur. »

Nouveau souffle

Jean Lemieux est certain que l’adaptation donnera un nouveau souffle à la série de romans, dont l’action débute aux Îles-de-la-Madeleine avant de se déplacer vers Montréal.

« C’est une adaptation qui va être diffusée sur une grande plate-forme, avec des acteurs connus. Je pense que ça va être bon. Le personnage va s’incarner un peu plus dans la psyché populaire. C’est un gros plus pour moi. »

« C’est un bonus pour un écrivain de voir ses livres à l’écran, parce que c’est vraiment une autre vie. Il faut respecter le processus créatif des gens qui adaptent, mais pour un écrivain, c’est vraiment une récompense. »

Le premier tome de Surprenant a été publié en 2003.

« Quand j’ai écrit le premier tome, je ne pensais pas écrire une série. J’ai écrit ça pour m’amuser. J’avais un goût pour le roman et je me suis dit : là, je me paye la traite, j’écris un polar. »

Le premier livre s’est écrit relativement vite, ajoute-t-il. Et il a eu du succès.

« Il a gagné des prix. Les gens m’en demandaient plus. J’avais la chance de prendre des personnages et de les faire évoluer dans le temps. »

  • Jean Lemieux est médecin à la retraite, passionné de musique et de voyages.
  • Il a écrit de nombreux romans lauréats de multiples prix.
  • En 2020 est paru Les demoiselles de Havre-Aubert, la sixième enquête d’André Surprenant. La série a débuté en 2003 avec On finit toujours par payer, qui a remporté les prix France-Québec et Arthur-Ellis avant d’être porté à l’écran.

EXTRAIT

« Avec ses grands arbres et ses cottages cossus, l’avenue De l’Épée exerçait sur Surprenant un effet apaisant. La proximité des parcs Outremont et du Mont-Royal et le souvenir des années heureuses qu’il y avait passées adolescent atténuaient, en même temps que la rumeur de la ville, les tensions de son travail. Surprenant stationna sa Z3 dans la rue. Derrière la fourgonnette Dodge de Geneviève était garée la dernière addition à leur parc automobile, une vieille Corolla dite des garçons bien que William n’ait pas encore l’âge de la conduire sans supervision. L’entrée de la maison héritée de son oncle Roger était désormais trop petite pour abriter tous les véhicules de la famille refabriquée. »

LA UNE : PHOTO STEVENS LEBLANC