La création d’un parc régional aux Îles reportée en raison du contexte budgétaire

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La Communauté maritime des Îles estime que l’initiative qui vise à protéger et à encadrer l’utilisation des terres publiques devra obtenir un soutien financier de Québec avant de se concrétiser. La décision est saluée par le regroupement « Oui à une gestion municipale responsable ».

L’été dernier, après un premier report du projet, la Communauté maritime des Îles avait laissé entendre que 2023 serait l’année de la création du parc régional. La mise sur pied du projet était d’abord attendue à l’automne 2021.

La situation budgétaire difficile, le manque de ressources humaines et techniques ainsi que les pressions des citoyens pour une gestion plus saine des dépenses municipales ont toutefois eu raison de la concrétisation du projet à court terme.

On ne peut pas avancer des fonds municipaux dans ce projet-là, à cause de la situation financière actuelle, affirme le président de la Communauté maritime des Îles et maire des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette. On ne voudrait pas créer un parc régional sans savoir si on a les moyens pour le faire.

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Le projet de parc régional vise, entre autres, à mieux concilier les différentes activités pratiquées sur les terres publiques, comme la cueillette de petits fruits, les sports motorisés et aérotractés ainsi que la chasse.

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Une aide de Québec espérée

Sans pouvoir chiffrer précisément la facture totale du projet, Antonin Valiquette estime qu’il en coûtera certainement quelques centaines de milliers de dollars dans les cinq premières années pour mettre sur pied le parc régional.

Il croit que le soutien financier du gouvernement provincial est nécessaire pour le démarrage du projet de parc régional, car la gestion des terres publiques relève habituellement de Québec.

De grandes parties du parc régional, où la Communauté maritime des Îles assumera des responsabilités, reviennent normalement au gouvernement du Québec, mentionne-t-il. Le but du parc régional, c’est d’aménager et de gérer les terres publiques qui appartiennent au ministère des Ressources naturelles et des Forêts.

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Antonin Valiquette souligne aussi que l’enjeu du financement est important, car, contrairement aux parcs régionaux conventionnels ailleurs en province, 61 % du territoire du parc madelinot sera voué à la protection environnementale. Ce statut viendra encadrer la pratique de certaines activités sans toutefois les interdire complètement.

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Aux îles de la Madeleine, étant donné que la grosse majorité de notre parc régional est voué à la protection, ça limite beaucoup les occasions de générer des revenus, déplore M. Valiquette. L’objectif du parc demeure de concilier les usages efficacement pour la protection de notre territoire.

M. Valiquette explique que les parcs régionaux sont habituellement presque entièrement consacrés à l’utilisation du territoire, ce qui permet de générer des revenus par la pratique d’activité ou d’hébergement.

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Les commerçants saluent la décision

Le porte-parole du regroupement Oui à une gestion municipale responsable, le groupe de commerçants qui s’oppose à la hausse de taxes, se dit satisfait de cette décision.

Je crois que, dans la situation où on se trouve actuellement, on doit revoir les façons de faire et réévaluer si c’est la meilleure solution, affirme Jacky Poirier. C’est un allégement sur la dette et le fardeau fiscal des Madelinots. Alors on voit que l’exercice se fait de ce côté-là également, on a une démonstration ici.

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M. Poirier estime que la protection des terres publiques est tout de même un enjeu important, mais qu’il est possible de faire mieux avec moins.

Il suggère notamment d’aviser les propriétaires de véhicules récréatifs dès leur réservation à bord du traversier qu’ils ne peuvent pas stationner leur véhicule partout sur le territoire, pour éviter le camping sauvage dans des lieux inappropriés.

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Le travail continue malgré tout

Le projet du parc régional est ralenti en raison du contexte actuel, mais il n’est pas arrêté, précise M. Valiquette. Au niveau administratif, le travail avance très bien, c’est plus au niveau politique et financier qu’on a un travail de réflexion à faire.

Les élus devraient d’ailleurs adopter le plan de gestion et d’aménagement du futur parc régional à l’automne. Ce document clarifie la vision de la Communauté maritime des Îles quant au déploiement et au fonctionnement du futur parc régional qui s’étendra sur plusieurs lieux, aux quatre coins de l’archipel.

Le président de la Communauté maritime des Îles refuse toutefois d’établir un échéancier clair pour la réalisation du projet. Tant mieux si on est capable pour 2024, mais dans le contexte budgétaire actuel, tout est sur la table pour l’instant. On est en pleine réorganisation de nos finances et d’optimisation de nos ressources, rappelle M. Valiquette.

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Ce dernier indique que la réalisation du projet est aussi tributaire du moment où la redevance touristique entrera en vigueur, car il s’agit d’une des sources de financement potentielles pour la gestion du parc régional.

Un sondage réalisé en 2021 dans l’archipel auprès de 1127 personnes a révélé que 87 % des répondants madelinots croient qu’il est nécessaire de mieux encadrer les activités en terres publiques.

LA UNE : La Communauté maritime des Îles veut mieux encadrer l’utilisation des terres publiques, dont les plages et les milieux dunaires, en créant un parc régional. Ces lieux sont très fréquentés, notamment par les adeptes des sports aérotractés. PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

PAR Isabelle Larose