Alliance myrique à la rescousse des berges madeliniennes

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Alliance myrique, une nouvelle entreprise des Îles-de-la-Madeleine, lance une certification pour aider à contrer l’érosion des berges de l’archipel grâce à la plantation de myrique.

Alliance myrique, une division de l’entreprise Gestion 4 feuilles, de Fatima, a mis en place la certification Protecteurs de berges.

Les entreprises peuvent acheter cette certification, en échange de la plantation de myrique des Îles, un arbuste stabilisateur de sol indigène. Par exemple, une contribution de 10 000 $ à Alliance myrique permet la plantation de 200 plants de myrique.

Alliance myrique va cultiver ses plants et divers organismes madelinots vont par la suite les planter sur des sites vulnérables à l’érosion.

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Le cofondateur de l’Alliance myrique, Yves LeBlanc, croit que le myrique des Îles est la plante idéale pour protéger les côtes de l’archipel.

Le myrique, quand il s’installe, il amène l’azote et le carbone à la terre, affirme M. LeBlanc. Il a beaucoup de branches, à l’automne il ramasse ses feuilles à ses pieds et finit par faire un compost.

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Un premier site de plantation

L’entreprise technologique nord-américaine NSI Solution, dont le siège social est à Montréal, est le premier membre commercial certifié par Alliance myrique.

La contribution de l’entreprise va permettre de mettre en terre 186 arbustes cette année, dont 93 sont déjà plantés.

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Le président de NSI Solution, Yves Laurent Turcotte, a également agi en tant que coach d’affaires auprès d’Alliance myrique afin que son projet prenne son envol rapidement.

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Les Îles sont assises sur le banc avant d’un spectacle d’érosion des berges, ajoute M. Turcotte. Je me dis : « Pourquoi ne pas aider cette démarche-là qui est chez nous, finalement ».

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L’entreprise s’est déjà engagée à participer à la plantation de 200 arbustes supplémentaires l’an prochain.

On en parle à plusieurs autres entreprises qui se montrent déjà super intéressées et qui nous demandent où elles doivent signer pour obtenir la certification, affirme le président de NSI Solution.

La Municipalité des Îles partenaire du projet

La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine a prêté un terrain municipal pour permettre la première plantation de myrique financée, par NSI Solution.

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Le directeur des infrastructures et du bureau de projets, Jean Hubert, croit que le myrique pourrait devenir complémentaire à d’autres plantes déjà utilisées dans des projets visant à freiner l’érosion.

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Gestionnaire de projets en érosion côtière à la Municipalité, Jasmine Solomon précise que l’érosion des berges n’est pas seulement causée par la mer.

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Le myrique, avec ses propriétés de racines et de feuillages, peut venir limiter le ruissellement des sédiments sur une falaise, ajoute-t-elle.

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Mme Solomon indique déjà avoir conseillé à plusieurs riverains de planter l’arbuste pour protéger leur terrain, une solution beaucoup plus simple et moins coûteuse que l’enrochement ou la recharge de plage.

Une pépinière de 50 000 plants de myrique bientôt?

Alliance myrique cultive actuellement 1500 plants de myrique, mais travaille déjà à optimiser sa production.

L’entreprise croit que les îles de la Madeleine pourraient devenir un laboratoire vivant d’expérimentation des techniques de génie végétal pour freiner l’érosion à l’échelle mondiale.

Certains partenaires gouvernementaux estiment que l’entreprise pourrait aisément trouver preneur pour 50 000 plants annuellement.

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Des recherches pour améliorer la méthode de bouturage et la fertilisation des sols sont donc en cours, en partenariat avec la spécialiste en biotechnologie Brigitte Renaud. La multiplication des plants par la méthode in vitro est même sérieusement envisagée pour accélérer la croissance des plants.

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Alliance myrique prévoit aussi rénover un bâtiment sur son terrain de Fatima pour y créer un centre de production et de culture du myrique.

LA UNE : L’entreprise Alliance myrique lance une certification permettant la plantation de myrique, un arbuste stabilisateur des sols permettant de freiner l’érosion. PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

PAR Isabelle Larose