Le sébaste, poisson de fond dont la pêche fait l’objet d’un moratoire depuis 1995, semble bien se porter dans le golfe du Saint-Laurent. Ses stocks sont en augmentation, selon les observations de biologistes de Pêches et Océans Canada.
En ce moment, la quantité de sébaste qu’on a dans le golfe c’est du jamais vu depuis que Pêches et Océans fait des relevés et accumule des données sur les poissons du Saint-Laurent","text":"En ce moment, la quantité de sébaste qu’on a dans le golfe c’est du jamais vu depuis que Pêches et Océans fait des relevés et accumule des données sur les poissons du Saint-Laurent"}}">En ce moment, la quantité de sébaste qu’on a dans le golfe, c’est du jamais vu depuis que Pêches et Océans fait des relevés et accumule des données sur les poissons du Saint-Laurent
, affirme Caroline Senay, biologiste à l’évaluation des stocks pour le MPO.


Mais cette population nombreuse pourrait être à l’origine des difficultés de croissance observées chez l’espèce. Les petits sébastes nés en 2011 auraient eu une croissance beaucoup plus lente qu’anticipée dans le golfe, selon les observations du MPO.
Ce n’est pas impossible qu’il y en ait tellement qu’il y ait un manque de nourriture […] et on sait aussi que la température de l’eau [du Saint-Laurent] a augmenté et que ça aussi ça peut avoir un impact sur la croissance des poissons","text":"Ce n’est pas impossible qu’il y en ait tellement qu’il y ait un manque de nourriture […] et on sait aussi que la température de l’eau [du Saint-Laurent] a augmenté et que ça aussi ça peut avoir un impact sur la croissance des poissons"}}">Ce n’est pas impossible qu’il y en ait tellement qu’il y ait un manque de nourriture […] et on sait aussi que la température de l’eau [du Saint-Laurent] a augmenté et que ça aussi ça peut avoir un impact sur la croissance des poissons
, explique Mme Senay.
Des effets cascades
Le sébaste est un prédateur de la crevette nordique et de petits poissons, incluant des jeunes de sa propre espèce.
Une telle biomasse dans le golfe du Saint-Laurent, oui c’est une bonne nouvelle pour les sébastes, mais ça a aussi des conséquences sur leurs proies ou les autres espèces qui ont les mêmes proies que le sébaste","text":"Une telle biomasse dans le golfe du Saint-Laurent, oui c’est une bonne nouvelle pour les sébastes, mais ça a aussi des conséquences sur leurs proies ou les autres espèces qui ont les mêmes proies que le sébaste"}}">Une telle biomasse dans le golfe du Saint-Laurent, oui c’est une bonne nouvelle pour les sébastes, mais ça a aussi des conséquences sur leurs proies ou les autres espèces qui ont les mêmes proies que le sébaste
, précise Caroline Senay.
Depuis 2017, le ministère constate que les stocks du poisson pourraient soutenir un effort de pêche plus important dans le golfe du Saint-Laurent.
Depuis 2017, les poissons ont dépassé la taille réglementaire de capture de 22centimètres et on voit que la grosse majorité des poissons sont autour de 24-25centimètres, puis là on voit qu’ils ne grandissent plus tellement. Donc d’attendre qu’ils grandissent, il n’y a pas tant de bénéfices à ça","text":"Depuis 2017, les poissons ont dépassé la taille réglementaire de capture de 22centimètres et on voit que la grosse majorité des poissons sont autour de 24-25centimètres, puis là on voit qu’ils ne grandissent plus tellement. Donc d’attendre qu’ils grandissent, il n’y a pas tant de bénéfices à ça"}}">Depuis 2017, les poissons ont dépassé la taille réglementaire de capture de 22 centimètres et on voit que la grosse majorité des poissons sont autour de 24-25 centimètres, puis là on voit qu’ils ne grandissent plus tellement. Donc d’attendre qu’ils grandissent, il n’y a pas tant de bénéfices à ça
, fait valoir Caroline Senay.
LA UNE : La pêche au sébaste fait l’objet d’un moratoire dans le golfe du Saint-Laurent depuis 1995. (Photo d’archives) PHOTO : PÊCHES ET OCÉANS CANADA
PAR Radio-Canada d’après les informations de Bruno Lelièvre