Les acrobates du Cirque Éloize semblaient encore plus agiles, précis et majestueux sous les balades entraînantes des Îles-de-la-Madeleine, mercredi soir au Théâtre Capitole de Québec.
Cédric Landry, avec son accent madelinot, ainsi que les trois musiciens, en charge d’abrier les chorégraphies des artistes du Cirque Éloize avec leurs airs purement acadiens, ont rendu cette prestation aussi agréable à écouter qu’impressionnante à regarder.

Qu’ils soient accrochés tête en bas à une corde en tissu, conduisant un monocycle avec leurs mains les pieds en l’air, ou bien se fondant à l’intérieur des mouvements d’un cerceau géant; les circassiens ont tout simplement été splendides lors de leurs numéros respectifs.
Les chorégraphies représentaient à perfection, de façon abstraite, le narratif de l’histoire racontée. Le moment qui soutient le mieux cette affirmation a sans doute été lorsque les professionnels du mât chinois grimpaient la tige à et la dégringolaient au fil des mésaventures du curé et de son bois de construction.

Et que dire de la prestation de Delaney Bayles, qui jonglait avec au moins cinq quilles à la fois – le compte était difficile à garder – en les faisant voler entre ses jambes et dans son dos, le tout en conservant un pétillant sourire.
Aux instruments, Henri Paul Bénard, Félix Leblanc et Simon-Charles Cyr ont rendu hommage aux Îles-de-la-Madeleine de la plus belle des façons. À l’aide du violon, de la guitare ainsi que de l’harmonica, le trio de Madelinots a donné un excellent spectacle, démontrant le côté festif de la musique acadienne tout en en faisant sortir le côté tragique et romantique qu’on associe à ses origines celtes.
Seul bémol à ce spectacle; il fut trop court. Cette heure et demie narrée par Cédric Landry, lors de laquelle on apprenait plusieurs histoires et légendes madeliniennes, aurait pu aisément capter l’attention du Capitole pour une heure encore.
Entre Ciel et Mer est présenté jusqu’au 7 octobre au Capitole de Québec, avec des représentations à 15h00 et 20h00 pour conclure.
LA UNE : Entre Ciel et Mer au Capitole: même à Québec, les îles sont apaisantes
PAR ALEXANDRE CAPUTO