Mais le MPO a changé cela il y a deux ans en introduisant des conditions de permis qui interdisent la remise à l’eau des femelles portantes. Au lieu de cela, elles doivent être tuées immédiatement.

Le directeur général de Victoria Co-operative Fisheries, Osborne Burke, n’était pas au courant des conditions du permis du vivier qu’il dirige et il n’est pas le seul. PHOTO : RADIO-CANADA / MATTHEW MOORE
Une surprise pour le président de l’Alliance des fruits de mer de la Nouvelle-Écosse, Osborne Burke, qui est aussi directeur d’un grand vivier à homard au Cap-Breton.
Je ne le savais pas, et je signe habituellement le permis
, admet-il. C’est un peu choquant de voir que le MPO nous ordonne d’euthanasier toutes les femelles qui portent des œufs.
Nous attendons toujours des éclaircissements du MPO sur la méthode d’euthanasie, mais cela semble être un choc pour beaucoup de gens cette année!
Le
MPO affirme vouloir ainsi réduire les risques de parasites, de maladies ou d’introduction de différences génétiques dans les populations de homard.Le ministère affirme que les homards femelles pourraient transférer des espèces envahissantes provenant d’ailleurs dans la région.
Linda Campbell, scientifique environnementale, est consciente que ce sont des choix difficiles à faire.
Le défi avec les espèces envahissantes est que vous devez empêcher la mobilité et pour ce faire, effectuer une surveillance et vous devez prendre des décisions difficiles en cours de route.
Elle croit aussi qu’une consultation auprès de l’industrie des différentes régions est nécessaire.
Les décisions sont mieux prises en partenariat avec différentes organisations et les personnes impliquées dans ces actions et ces industries
, dit-elle.

Les chercheurs étudient comment les changements dans la température de l’eau, l’acidification des océans et leur régime affectent la production d’œufs chez les homards. PHOTO : RADIO-CANADA / MATTHEW BINGLEY
Osborne Burke confirme qu’aucun dialogue n’a eu lieu, car s’il y en avait eu il aurait partagé un point qu’il croit important.
Dans notre cas, nous n’apportons pas de homards d’autres régions
, affirme-t-il.
Il se demande pourquoi aucune information n’a été véhiculée à l’avance. À son avis, il vaudrait mieux modifier les conditions pour permettre aux établissements de rétention comme le vivier où il travaille , qui garde les homards d’une seule région, de libérer les femelles gestantes au lieu de les tuer.
LA UNE : Le gouvernement fédéral exige depuis deux ans que les femelles portantes trouvées dans les viviers soient euthanasiées. PHOTO : HÉLÈNE LAURENDEAU