La Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine souhaite, comme des municipalités de la Gaspésie qui sont déjà allées de l’avant en ce sens, qu’un projet-pilote de service de garde éducatif en communauté se concrétise sur son territoire.
Douze nouvelles places pourraient être créées si l’initiative voit le jour, tel que prévu, dans le centre communautaire de Fatima.
Comme il s’agit d’un projet de la Communauté maritime, neuf de ces places seraient réservées aux enfants d’employés de la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine, et une serait réservée à une famille dont un parent travaille pour la Municipalité de Grosse-Île. Les deux dernières places seraient ouvertes à la population.
Si les 10 places prévues pour les familles des employés municipaux ne sont pas comblées, celles restantes seront redistribuées au sein de la communauté madelinienne.
Antonin Valiquette est maire des Îles-de-la-Madeleine et président de la Communauté maritime. (Photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE
À l’émission Bon pied, bonne heure, mercredi matin, le président de la Communauté maritime et maire des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette, s’est réjoui à l’idée de voir ce projet se concrétiser.
On a vraiment un enjeu, ici, de manque de places desservies en garderie aux Îles-de-la-Madeleine […]. C’est un enjeu important pour le développement du territoire et là, on a une occasion d’agir concrètement sur ce dossier-là en ouvrant 12 places supplémentaires.
Québec permet désormais aux municipalités, organismes et entreprises de recruter des éducatrices dans leur milieu respectif tout en offrant un service qui se rapproche de celui offert en milieu familial.
En Gaspésie, un premier service de garde en communauté a vu le jour à l’hiver 2022 à Saint-François-d’Assise, dans la MRCAvignon. Depuis, plusieurs autres initiatives ont été mises en branle sur le territoire, notamment dans le secteur Val-D’Espoir, à Percé. La Municipalité de Saint-Adelme, près de Matane, espère aussi bénéficier d’un tel projet.
Deux éducatrices recherchées
Alors que le recrutement de nouvelles éducatrices freine déjà l’ouverture de nouvelles places en service de garde dans l’archipel, deux nouvelles ressources devront être embauchées pour le projet-pilote de la Communauté maritime.
Antonin Valiquette précise néanmoins que le but est de recruter deux personnes qui ne travaillent pas déjà dans le domaine afin ne pas déshabiller Pierre pour habiller Paul
.
Le centre communautaire de Fatima (Photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA / LUC PARADIS_RAD
La stratégie est d’embaucher des personnes qui souhaiteraient être responsables d’un service de garde, mais qui ne sont pas intéressées à le faire en milieu familial, chez elles. Ce projet-là vient enlever cet obstacle-là
, ajoute le maire Valiquette.
L’élu précise d’ailleurs qu’à l’heure actuelle, le recrutement à l’international n’est pas envisagé afin de pourvoir ces postes. On pense réellement qu’on est capable de trouver des gens ici, de la communauté.
Deux CPE madelinots ont pris part à une mission de recrutement à l’étranger en janvier 2023 afin de trouver la perle rare.
Plusieurs étapes à franchir
La Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine a adopté, lors de sa séance lundi soir, une résolution qui accorde un montant de 75 000 $ pour le projet de service de garde en communauté. Ces fonds sont issus d’une enveloppe du Fonds régions et ruralité (FRR) du gouvernement du Québec qui lui est réservée. Cet octroi doit toutefois être autorisé par le ministère des Affaires municipales.
Le projet devra également être déposé au ministère de la Famille pour acceptation. Le recrutement des deux éducatrices responsables de ce nouveau service de garde pourra ensuite s’enclencher.
LA UNE : Deux des 12 places projetées seraient offertes. (Photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA / CHRISTIAN MILETTE
Avec les informations de Véronique St-Onge
