Renaud Lavoie et Gilbert Delorme débattent férocement en ondes sur la fatigue du Canadien

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Hier soir, le Canadien de Montréal a perdu son match contre les Sénateurs d’Ottawa. C’était suite à un voyage durant la nuit d’avant puisque le Canadien avait joué au New Jersey mercredi.

Résultat? Pour la huitième fois (sur neuf) cette saison, le Canadien a perdu le deuxième match d’un dos à dos.

Cela a fait jaser parce que Cole Caufield, après le match, a déclaré que la ligue s’en fout que le CH ait à jouer un deuxième match en deux soirs. Et disons que cela a fait jaser.

Le sentiment que j’ai, c’est que Caufield a dit cela en reprenant les termes de Martin St-Louis, qui emploie parfois cette formule-là devant les médias.

Mais quand le coach le dit, ce n’est pas pour sortir des excuses. C’est utilisé pour dire que la vie continue et que les joueurs doivent se relever pour surmonter les embûches d’une saison.

Il l’a notamment dit quand on a appris que Kirby Dach ne jouerait plus, cette saison.

Ceci dit, je comprends pourquoi certains pensent que Caufield (qui a bien joué hier, ceci dit) a dit cela en l’utilisant comme excuse et pour envoyer son message à la ligue suite à une défaite. La ligne est mince.

Les propos de Caufield sont notamment revenus sur la table lors de la chronique de Renaud Lavoie ce matin, sur les ondes de BPM Sports. Le journaliste est d’ailleurs de mon avis à ce sujet-là.

Mais ce n’est pas ce qui a retenu le plus l’attention lors de la chronique. Après tout, il y a eu un débat enflammé entre Gilbert Delorme et Renaud Lavoie concernant la fatigue du Canadien.

Cela a commencé quand Gilbert a demandé à Renaud si le deux matchs en deux soirs lui avait coupé les jambes à lui aussi, faisant clairement allusion au fait que le Canadien n’avait pas été à la hauteur hier.

Et quand Renaud a répondu que six matchs en neuf soirs n’était pas facile même pour les journalistes, quelque chose se tramait.

Aux yeux du journaliste de TVA Sports, le fait de jouer six matchs en neuf soirs est clairement un facteur. Il ne faut pas s’attendre à voir le niveau d’énergie que lors du premier match de la séquence neuf jours plus tôt.

Le fait de traverser la frontière plusieurs fois est aussi un aspect à considérer. Cela prend plus de temps, forcément.

Mais ça, Gilbert ne l’achetais pas. À ses yeux de gars qui a joué la game, ce sont des excuses qui expliquent la défaite et qui font en sorte que chaque fois qu’il y a un dos à dos, les gars peuvent sortir la carte du voyagement pour justifier un manque d’efforts.

Dans les faits, il y a du vrai dans les deux. Il est vrai que la fatigue entre en ligne de compte (ce qui explique les journées de congé cette semaine), mais il est surtout vrai que le CH a vraiment mal joué hier. Et que c’est inacceptable de mettre ça sur le dos de la fatigue.

Renaud Lavoie est cependant d’avis que le CH n’a pas pris les Sens à la légère et que même s’il y avait un manque d’exécution, l’effort était là quand même chez le Canadien. Et celle-là, Gilbert ne l’a pas trouvé drôle.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’animateur de radio ne dit pas que le Canadien doit toujours gagner les matchs suivant un voyagement et un deux en deux. Ce qui le dérange, c’est le manque d’efforts déployés par les joueurs sur la glace et le fait qu’ils se cachent derrière le voyagement. Je suis de son bord ici.

À ses yeux, les gars ont des ressources pour être en forme. Il ajoute aussi que les autres équipes jouent aussi et que le CH n’a pas une bonne fiche contre les clubs qui en sont à un deuxième match en deux soirs. C’est assez vrai.

C’est cependant quand il a ajouté que les gars allaient devoir prendre un 20 minutes de plus en raison du fait qu’il y a une frontière entre Ottawa et Boston que le tout a dégénéré.

À ce moment-là, Renaud Lavoie s’est senti attaqué, lui qui est d’avis que de traverser les douanes prend du temps et rend les voyages plus lourds. C’est devenu assez tendu à la fin et la chronique a fini sec après une montée de lait sur le fait que chaque défaite contre un mauvais club attire des critiques.

Je vais vous laisser aller écouter la fin en cliquant ici. Je ne veux pas non plus faire un verbatim de toute l’entrevue.

Ce que je vais ajouter, ceci dit, c’est que le fait d’avoir des débats de la sorte est sain. Ça fait de la bonne radio et cela permet de voir les deux côtés de la médaille, en plus.

Après tout, il n’y a rien de mal à ne pas avoir le même avis. Bravo aux deux hommes pour la bonne radio de ce matin, sincèrement.

Ce n’était clairement pas stagé non plus, ce qui a rendu le tout authentique. Les deux avaient raison à un certain point du débat et c’était bien d’en avoir un de la sorte. Ça en prend plus, autant à la radio qu’en société.

Je me demande cependant jusqu’à quel point Renaud Lavoie est de mon avis, cependant. Il n’est pas habituellement dans les confrontations dans ses chroniques et il n’avait pas l’air content, ce matin.

Je ne dis pas ça simplement à cause de ce qui vient de se passer, mais je me demande si Renaud Lavoie aime encore ça, faire des chroniques dans l’émission du matin. Après tout, à la base, il a dit oui pour être avec Jean-Charles Lajoie, l’an passé.

On verra ce que cela va donner.

En rafale

– À noter sur le Rocket, qui affrontera les Senators à Laval ce soir.

– Il s’est ouvert.

– Ah oui?

– J’espère que oui.

– Ce serait pas pire.

– Comme dans la LNH…