Une plante madelinienne en voie de disparition selon le COSEPAC

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Le Comité sur la situation des espèces en péril des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a récemment modifié le statut de l’aster du golfe Saint-Laurent en le faisant passer de « menacé » à « en voie de disparition ».

L’aster du golfe Saint-Laurent est une plante annuelle qui pousse dans les milieux côtiers, là où le sable est saumâtre, comme autour des lagunes ou d’étangs côtiers isolés par la mer.

Au Québec, on la retrouve seulement dans l’archipel madelinot. Elle est, entre autres, présente dans le humide de la baie du Havre aux Basques et sur l’île de la Grande Entrée.

Selon le COSEPAC, la population de l’aster du golfe Saint-Laurent a subi un déclin de 90,3 % aux îles de la Madeleine au cours des 15 dernières années.

La modification de l’habitat par les tempêtes violentes et l’élévation du niveau de la mer associées aux changements climatiques et la modification par l’humain des systèmes de drainage sont les principales menaces qui pèsent sur l’espèce dans l’archipel, rapporte le COSEPAC dans son rapport d’évaluation.

Une femme à genoux, portant un uniforme de Parcs Canada, tient dans ses mains une petite plante qui va être plantée dans le parc national.

Le gouvernement canadien a mis en place un programme de rétablissement de l’aster du golfe Saint-Laurent en 2012. (Photo d’archives) PHOTO : GRACIEUSETÉ DE CHRISTIAN RIOUX, UNIVERSITÉ DE L’ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD

À l’échelle canadienne, l’aster du golfe Saint-Laurent compte actuellement 12 sous-populations dont 4 aux îles de la Madeleine, 3 à l’Île‑du‑Prince‑Édouard et 5 au Nouveau‑Brunswick.

Une carte montre les îles de la Madeleine et l'occurence des populations d'aster. Certaines populations sont disparues.

Certaines sous-populations d’aster du golfe Saint-Laurent sont potentiellement disparues aux îles de la Madeleine entre 2000 et 2008, selon le COSEPAC. PHOTO : TIRÉ DU SITE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, DE LA FAUNE ET DES PARCS

Treize autres sous‑populations n’ont pas été observées depuis au moins 15 ans et sont probablement disparues, dont cinq aux Îles-de-la-Madeleine, selon le COSEPAC.

Le COSEPAC a désigné l’aster du golfe Saint-Laurent comme une espèce préoccupante  en 1989 pour ensuite faire passer son statue à menacée en 2004 et à en voie de de disparition  en 2023.

Avant de reclassifier officiellement l’aster du golfe Saint-Laurent à titre d’espèce en voie de disparition dans Loi sur les espèces en péril, Environnement et Changement climatique Canada procède à une période de consultations jusqu’au 16 mai.

Le ministre de l’Environnement et Changement climatique Canada fera ensuite une recommandation, mais c’est au gouverneur en conseil que revient la décision d’accepter ou non ce changement de statut du COSEPAC.

LA UNE : L’aster du golfe du Saint-Laurent, dont le nom scientifique est Symphyotrichum laurentianum, est une plante que l’on ne retrouve seulement au Nouveau-Brunswick, aux îles de la Madeleine et à l’Île-du-Prince-Édouard. PHOTO : GRACIEUSETÉ DE DAVID MAZEROLLE, PARCS CANADA