Victoire du Canadien et défaite des Jets : Sean qui?

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Pour la première fois depuis le retour de la semaine de congé et de la pause du Match des étoiles, les hommes de Martin St-Louis étaient en action hier, du côté de Washington.

Évidemment, on allait surveiller le niveau d’efforts de tout le groupe. Parfois, au retour d’une longue pause du genre, ça prend un peu de temps pour repartir la machine convenablement.

Mais rapidement, on s’est rendu compte que même si l’exécution n’était pas toujours parfaite, les gars se sont présentés pour travailler en début de match. C’est ce qui explique la victoire de 5-2, en fait.

Dès la première période, on a senti que les meilleurs voulaient être les meilleurs. Nick Suzuki, qui a représenté le Canadien au dernier Match des étoiles, avait encore l’air de jouer avec Boone Jenner, hier : ses deux buts rapides ont été importants.

Farce à part, on connaît sa chimie avec Cole Caufield et hier, c’est ce qui a mené au premier but.

La différence, c’est que cette fois, c’est Caufield qui a récupéré la rondelle dans la zone neutre, qui est monté au filet, qui a regardé ses options de tir avant de choisir d’y aller d’une savante passe à son capitaine, qui n’en demandait pas tant.

Puis, Suzuki s’est aussi levé pour marquer le deuxième but des siens, encore une fois via un tir de la Ligue nationale.

Le capitaine n’a peut-être pas réussi à aller chercher son premier tour du chapeau en carrière, mais il a réussi à inspirer ses coéquipiers de la façon dont il s’est présenté sur la glace.

Même Michael Pezzetta s’est joint à la fête en première, obtenant ce qui est devenu son premier but gagnant en carrière et chassant le bon vieux Charlie Lindgren du match.

Puis, dans les deux dernières périodes, il y a d’autres joueurs importants qui se sont levés.

On peut penser à Samuel Montembeault, qui a fait face à 39 tirs, dont 34 lors des 40 dernières minutes du match. Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’après avoir marqué trois buts, le CH a levé le pied de la pédale de gaz par moments… #ÀCorriger

On peut penser à Juraj Slafkovsky, qui a marqué les deux derniers buts des siens et qui semblait en confiance. Ses deux excellents tirs lui ont permis d’avoir l’approbation de son père, mais aussi d’obtenir deux buts dans un match de la LNH pour la première fois de sa carrière.

On peut penser à David Sauveur Savard, qui a encore joué au gardien de but et qui a encore démontré à quel point il était utile pour ce club-là. Monty lui en doit une, d’ailleurs.

Mais ce que je retiens surtout de ce match-là, dans lequel les joueurs qui avaient à se lever l’ont fait. On peut aussi parler de Mike Matheson et ses 27 minutes de jeu et de plusieurs autres gars.

Et pourquoi c’était important? Parce que c’était le premier match du Canadien sans Sean Monahan.

Comme vous le savez, les Jets de Winnipeg ont déboursé un premier choix pour obtenir Monahan pour finir la saison. Cela fait mal au Canadien à court terme et personne ne veut s’en cacher chez le Canadien.

Il fallait voir comment les gars allaient se lever sans lui. Et visiblement, ça a été bien fait.

Évidemment, ce ne sera pas toujours comme ça. Il y aura des matchs plus difficiles où le fait d’avoir un centre gaucher d’expérience comme lui aurait grandement aidé en fin de saison.

Mais hier, le CH a bien paru… et les Jets de Monahan ont été blanchis contre Pittsburgh, eux. Sean qui, donc? #Blague

S’il y a bien un joueur qu’on surveillait, c’était Brandon Gignac. Après tout, le Québécois, fraîchement signé, disputait son deuxième match dans la LNH et il le faisait en pilotant la deuxième unité.

Avant qu’Alex Newhook ne revienne, c’est un peu lui, par défaut, qui a la grosse charge de remplacer Sean Monahan. Je sais, je sais : ça se fait en équipe… mais c’est lui le centre du top-9 qui remplace Monahan, non?

Et comment s’est-il comporté, Gignac?

Il a bien fait. Il avait clairement la confiance Martin St-Louis, qui a eu un parcours similaire en route vers la LNH il y a 25 ans de ça. Ses 14:54 minutes de jeu le démontrent très bien. Il s’est démarqué par sa vitesse et il avait l’air à sa place. C’est ce qu’on voulait voir.

Mais bon, ce n’est pas tout ce qu’on doit retenir de ce match-là à Washington… contre un club qui n’avait pas l’air de se rendre compte que le match commençait aux alentours de 19 heures.

Qu’est-ce que je retiens, donc?

1. Les Capitals étaient désorganisés en début de match. Laisser le CH tirer 14 fois en première et ne tirer que cinq fois, c’est dans la catégorie des choses qui ne s’acceptent pas.

Ce matin, sur les ondes de BPM Sports, Gilbert Delorme soulignait justement à quel point les Capitals avaient l’air d’un club qui ne savait pas trop où aller, se demandant si Spencer Carbery était l’homme de la situation derrière le banc.

Il est vrai que de voir Alex Ovechkin jouer comme il le fait, on se demande si le club est bien coaché.

Renaud Lavoie a aussi bien fait de mentionner que les Caps, qui ont perdu quatre matchs de suite avant leur pause, devaient gagner contre le CH. Après tout, les Panthers, les Bruins, les Canucks et l’Avalanche seront au menu avant d’affronter à nouveau le Canadien le 17 février.

En d’autres mots, sur papier, le match d’hier était l’occasion parfaite pour les Capitals, qui doivent gagner des matchs pour espérer faire les séries, de retrouver le chemin de la victoire.

Ils l’ont juste compris une heure trop tard… au grand malheur des poulets du Québec. #5Buts8Ailes

2. Autre bon point de Lavoie : Samuel Montembeault, depuis qu’il s’est fait traverser par les Bruins le 20 janvier dernier, a réussi à bien se relever et à retrouver ses repères.

Il a gagné contre les Islanders à la maison et hier, à Washington. Aura-t-il un des deux départs en fin de semaine? Sûrement.

3. On a parlé des deux buts de Juraj Slafkovsky hier. Mais mine de rien, cela fait en sorte qu’à ses 21 derniers matchs, il a 15 points. On parle de sept buts (il fait de plus en plus confiance à son tir) et huit passes depuis le match du 16 décembre à New York.

Ce n’est sans doute pas de ça qu’il a jasé avec l’ambassadeur de la Slovaquie qui est venu lui jaser après le match d’hier, mais bon.

4. Est-ce qu’on y va avec une phrase un peu malhonnête pour le Canadien, qui avait perdu son dernier match avant la pause? Oui? Non? Je vais y aller même si vous me dites non.

Les hommes de Martin St-Louis ont une meilleure séquence de victoires que les Oilers, qui ont perdu pour la première fois en 17 matchs hier.

5. On a parlé de Charlie Lindgren, qui était d’office pour les Capitals. On a cependant peu parlé de Joel Edmundson, un autre ancien du CH qui affrontait son ancienne équipe hier.

Il a joué pendant plus de 16 minutes (soit moins que tous ses coéquipiers à la ligne bleue) contre la Flanelle. Voilà, c’est fait : j’ai parlé de lui.

Prolongation

Le match d’hier a affecté le classement. Après tout, aller chercher deux points de la sorte fait en sorte que des équipes ne sont plus au même rang que la veille.

Voici le classement.

(Crédit: Tankathon)

Ah, ce n’est pas le classement auquel vous aviez pensé? Pourtant, en marge de la transaction impliquant Sean Monahan, je considère que c’est sans doute celui que la direction regarde le plus.

Voici celui que les joueurs regardent – ou celui qu’ils ne regardent pas.

(Crédit: NHL)

Notons que le Canadien devait prendre le chemin de Montréal hier soir, comme c’est le cas habituellement après un match. Cependant, comme l’a dit Renaud Lavoie, l’avion qui devait les ramener à Montréal avait un problème, forçant le club à rester aux États-Unis pour la nuit.

Reste à voir à quelle heure les gars mettront les pieds à Montréal.