L’entreprise travaille depuis six ans sur ce projet qu’elle a élaboré en collaboration avec Canada’s Smartest Kitchen, basé à Charlottetown.
On a décidé il y a six ans qu’on pouvait faire plus avec le produit qu’on reçoit, qu’on pouvait créer plus d’emplois et ajouter de la valeur à nos produits bas de gamme, explique Francis Morrissey, gestionnaire de Royal Star Foods.
Le développement de ce produit a pris plus de temps que prévu en raison de la pandémie. La trempette de homard n’a été lancée qu’en décembre, juste avant les fêtes de fin d’année.
Selon Francis Morrissey, les retours aussi bien des clients que des commerçants qui ont vendu leur produit ont été très bons. Il a lui-même effectué des livraisons dans certains supermarchés afin d’avoir des réactions de premières mains.
Royal Star Foods travaille à développer d’autres produits qui offrent une plus-value avec l’espoir de faire fonctionner l’usine presque toute l’année.

Francis Morrissey est gérant Royal Star Foods dont l’usine est installée à Tignish, à l’Île-du-Prince-Édouard. PHOTO : CBC / SHANE HENNESSEY
Idéalement, cela pourrait permettre d’allonger l’année de travail de 30 à 40 personnes qui travailleraient deux à trois mois supplémentaires. Habituellement, l’usine ferme ses portes pour l’hiver.
Ça permet à vos collaborateurs clés de continuer à travailler, et ça contribue à payer vos frais, ce n’est pas négligeable. Notre facture d’électricité s’élève à 1,2 million par an donc si on peut couvrir une partie de ces coûts-là pendant l’hiver, ça veut dire qu’on sera plus rentable pendant l’été
, explique Francis Morrissey.
Si on peut prendre un produit de l’Île-du-Prince-Édouard, des Maritimes et le transformer en un autre type de produit qui crée plus d’emploi et qui rapporte plus d’argent, pourquoi est-ce qu’on s’en priverait?
Un équipement spécial nécessaire
Michael Bryanton, chef de la recherche à Canada’s Smartest Kitchen, explique que Royal Star Foods est son plus gros client de l’île.
Ils sont derrière le développement des produits de Royal Star Foods. Nous prenons le produit qu’ils ont et on le transforme en produit à valeur ajoutée
, explique Michael Bryanton.

Michael Bryanton a développé pour Royal Star Foods la trempette au homard et travaille au développement d’autres produits. PHOTO : CBC / SHANE HENNESSEY
L’un des défis les plus coûteux a sans doute été l’équipement utilisé pour traiter la trempette au homard. Cela peut représenter un gros investissement
, poursuit-il.
Cet équipement fait en sorte que l’usine n’est plus seulement une usine de transformation, mais une usine de production d’aliments prêts à consommer ou de valeur ajoutée
, ajoute le chef de la recherche.
Canada’s Smartest Kitchen a un contrat de trois ans pour continuer à créer et développer de nouveaux produits.
LA UNE : Royal Star Foods a du installer de nouvelles machines pour pouvoir produire sa trempette de homard. PHOTO : CBC / SHANE HENNESSEY