Une étude essentielle, selon le ministère, afin d’obtenir des statistiques relatives à cette pêche puisque, contrairement à la pêche au saumon par exemple, les pêcheurs ne sont pas tenus de s’enregistrer et d’enregistrer leurs captures.
Biologiste à la direction de la gestion de la faune de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Antoine Richard expliquait ce matin au micro de Bon pied, bonne heure!, que l’enquête de pêche est le moyen privilégié pour aller chercher des renseignements pour ce type de pêche. Cette année, ce qu’on fait c’est ce qu’on appelle une pré-étude […] qui vise à tester notre plan d’échantillonnage
, affirme-t-il.
On va les visiter [les pêcheurs] sur la glace, non seulement pour répondre à quelques questions sur leur sortie de pêche, mais aussi pour leur demander de nous donner accès à leurs poissons, s’ ils le veulent bien
, explique M. Richard.

Les pêcheurs viennent d’aussi loin que Matane, Rimouski ou Chandler pour taquiner l’éperlan à Escuminac où les prises quotidiennes autorisées sont de 120 poissons. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE TREMBLAY
M. Richard souligne que les pêcheurs d’Escuminac sont très généreux et accueillants, même si la cueillette de données est complexifiée par la fragilité de la banquise.
Le secteur d’Escuminac a été choisi parce que c’est le secteur qui est historiquement le plus achalandé pour ce type de pêche.
On prend certaines mesures de longueur, de poids. On prend aussi des écailles qui nous permettent d’estimer l‘âge des poissons.
Tous ces renseignements permettent de mieux connaître l’évolution de l’activité de pêche, mais aussi d’assurer une gestion saine de la ressource. Ça nous permet aussi de justifier des investissements, que ce soit en temps/personne, des projets d’acquisition de connaissances ou des projets de protection de l’habitat du poisson.
En Gaspésie, le quota quotidien est de 120 poissons par pêcheur. Dans d’autres secteurs, notamment la péninsule acadienne et le Bas-Saint-Laurent, la population d’éperlan est surveillée de près et les quotas sont moins élevés.
Pour l’instant, on n’a pas d’indicateurs qui nous montrent que la population de la Gaspésie soit en danger
, affirme le biologiste Antoine Richard.
L’an prochain on veut faire une enquête de pêche de plus grande envergure qui va couvrir encore une fois le secteur d’Escuminac, mais qui va s’attarder à d’autres sites en Gaspésie, notamment, sur la rivière York, à Gaspé
, souligne le biologiste. Il ajoute que le Ministère souhaite répéter ce genre de collecte d’information aux cinq ans dans le futur.
L’échantillonnage se déroulera jusqu’au 31 mars.
LA UNE : La taille et les écailles serviront à déterminer l’âge du poisson et à en savoir plus sur la santé des populations. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / CLAUDE BELLEMARE
PAR Véronique Duval