Le Centre collégial de transfert technologique (CCTT) de Saint-Félicien, Écofaune boréale, souhaite implanter un centre intégré de valorisation des produits du phoque, aux Îles-de-la-Madeleine, avec les équipements de l’entreprise Total Océan acquis il y a quelques semaines.
La direction du CCTT attendait la rencontre de son conseil d’administration, qui se tenait mardi, pour faire connaître publiquement ses intentions sur l’utilisation des équipements.
Ce qu’on souhaite implanter, c’est un centre de valorisation qui va comprendre une série d’appareils pour traiter l’ensemble des parties du phoque
, explique le directeur d’Écofaune boréale, Louis Gagné au micro d’Au coeur du monde.
Il confirme que tous les équipements vont demeurer dans l’archipel, dont le distillateur moléculaire acquis par Total Océan, un équipement unique au Canada.
«Il y a beaucoup de choses uniques aux îles», affirme le directeur d’Écofaune boréale, Louis Gagné. (Photo d’archives) PHOTO : ÉCOFAUNE BORÉALE
Écofaune boréale estime que l’accueil des citoyens des Îles, les initiatives mises de l’avant par les Madelinots pour développer la filière du phoque et l’initiative de Total Océan, font en sorte qu’il va de soi que le CCTT prenne racine dans l’archipel.
On se verrait mal de faire en sorte que ça reste pas ici. Alors c’est vraiment dans cet esprit-là qu’on travaille, celui de maintenir l’actif qui est très, très particulier aux Îles
, déclare M. Gagné.
Le problème du phoque dans l’Atlantique, il est important. Ce qu’on propose, c’est une mesure musclée: un centre public d’innovation pour rendre service aux entreprises pour développer le phoque
, conclut Louis Gagné.
En 2021, la population de phoques gris atteint le demi-million, un sommet inégalé. Pour certains pêcheurs, ce mammifère est devenu une flottille de pêche incontrôlée. (Photo d’archives) PHOTO : ISTOCK / PIERRE CHOUINARD
Le CCTT se spécialise actuellement dans l’innovation écoresponsable des utilisations du cuir, de la fourrure et des produits dérivés issus de la faune boréale.
Total Océan, qui souhaitait exploiter les propriétés pharmaceutiques du gras de loup-marin, a officiellement déclaré faillite le 13 février dernier.
Les montants dus aux trois créanciers garantis, la Banque Royale du Canada, la Caisse populaire Desjardins des Ramées et Développement économique Canada, s’élevaient à 2,2 M$.
LA UNE : Le distillateur moléculaire de Total Océan, un équipement unique au Canada, a été conçu sur mesure en Chine pour l’entreprise. (Photo d’archives) PHOTO : AVEC L’AUTORISATION DE TOTAL OCÉAN
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