Le ministère japonais des Transports a révélé un scandale majeur impliquant cinq constructeurs automobiles et de deux-roues japonais. Toyota, Honda, Suzuki, Mazda et Yamaha ont été accusés d’avoir falsifié les résultats de tests de certification de certains de leurs modèles, trompant ainsi les autorités et les consommateurs.
Tests d’émissions polluantes
La situation concerne plusieurs types de tests, notamment ceux liés aux émissions polluantes et à la consommation de carburant. Les constructeurs auraient utilisé des techniques illégales pour fausser les données, en manipulant les conditions de tests ou en utilisant des logiciels non conformes.
Il est impossible de savoir à quel point les données ont été modifiées par les constructeurs, mais le ministère des Transports du Japon a ordonné la suspension des livraisons des modèles concernés par la fraude et l’inspection des sites de production des cinq constructeurs. Les constructeurs devront démontrer la conformité de leurs tests de certification avant de pouvoir reprendre les livraisons.

Les révélations ont provoqué un choc dans l’industrie automobile japonaise et ont suscité la colère des consommateurs. Les autorités ont annoncé l’ouverture d’enquêtes approfondies et n’excluent pas de lourdes sanctions à l’encontre des constructeurs accusés.à
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Tests de sécurité
Ce scandale n’est pas sans rappeler celui qui a déjà touché Daihatsu, filiale de Toyota, à la fin de 2023. Le fabricant de mini-véhicules avait été contraint de suspendre toute sa production au Japon, et n’a pu la reprendre totalement que dernièrement. En janvier, à la suite du scandale Daihatsu, le ministère des Transports avait demandé à 85 autres entreprises du secteur présentes au Japon de vérifier la conformité de leurs pratiques aux normes nationales, ce qui a mené à la découverte des irrégularités chez Toyota, Honda, Suzuki, Mazda et Yamaha.
Toyota a publié un communiqué officiel reconnaissant des irrégularités dans les tests de certification de sept de ses modèles. Selon les résultats préliminaires d’une enquête interne, ces modèles, dont trois sont encore produits au Japon, ont été testés « en employant des méthodes différentes des normes gouvernementales ».
Le groupe japonais précise que les demandes de certification pour ces modèles comportaient des « données inadéquates » dans les tests de protection des piétons et des occupants des véhicules, ou des « erreurs » dans les tests de collision. Toyota évite toutefois d’utiliser le terme « fraude », employé par le ministère des Transports.
Ce scandale pourrait entraîner des conséquences importantes pour l’image des constructeurs automobiles japonais, réputés pour leur fiabilité et leur respect des normes.
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