La population de fous de Bassan de la réserve écologique du cap St. Mary’s, à Terre-Neuve, semble prendre du mieux après la mort de milliers d’individus.
En 2022, la grippe aviaire a tué plus de 25 000 oiseaux en Amérique du Nord et au moins 6600 à Terre-Neuve-et-Labrador, selon la biologiste Rebecca Wiseman, chercheuse à l’Université Memorial.
Le succès de reproduction a chuté drastiquement, passant de la moyenne habituelle de 60 % à seulement 17 % durant cette période. Un coup dur pour leurs colonies
, dit Rebecca Wiseman.
L’année dernière, cependant, le taux de succès a rebondi à 72 %. Cette année, Rebecca Wiseman estime que de 60 % à 70 % des nids ont des œufs, ce qui est bon signe.
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Sa collègue Sydney Collins estime que 11 % de la population reproductrice de fous de Bassan a péri pendant cette éclosion de grippe aviaire.
Elle se dit agréablement surprise par le bond dans le taux de reproduction compte tenu du réchauffement de l’eau qui a modifié le moment où ont éclos beaucoup d’œufs de poisson dont les fous se nourrissent.
Ce haut taux de succès de reproduction est assez rassurant pour le rétablissement de la population.
Des chercheurs, ajoute-t-elle, essaient de vérifier une hypothèse selon laquelle des oiseaux qui survivent à la grippe aviaire en ressortent avec de meilleures aptitudes à se reproduire.
Un simple coup d’œil permet de constater la dévastation qu’a causée la grippe aviaire dans cette réserve célèbre pour ses fous de Bassan.

Des fous de Bassan morts sur une plage de l’Île-du-Prince-Édouard en juin 2022. PHOTO : CBC / NICOLA MACLEOD
On voyait un gros rocher, tout blanc de fous de Bassan, on aurait dit de la neige. Mais maintenant, il y a des espaces vides où auparavant on trouvait des nids
, explique Noah Carreen, qui fait de la recherche sur les oiseaux de mer et habite près de la réserve écologique.
En ce moment, il n’y a pas de signes indiquant une circulation du virus causant la grippe aviaire au cap St. Mary’s, dit Noah Carreen. Des carcasses d’oiseaux qui ont été trouvés sur les plages avoisinantes doivent cependant être analysées, dit-il, pour s’en assurer.
LA UNE : Des fous de Bassan dans la réserve faunique du cap St. Mary’s, à Terre-Neuve. (Photo d’archives) PHOTO : CBC / DARRYL MURPHY