L’ère du changement est en marche pour les constructeurs d’automobiles. Face à l’évolution des besoins environnementaux et des préférences des consommateurs, l’éventail des motorisations disponibles s’élargit considérablement. Essence, hybride, électrique, hydrogène… Les options pour propulser les nouvelles générations de véhicules sont multiples.
Alors que l’ensemble du secteur s’oriente vers une transition énergétique, certains acteurs majeurs refusent de s’engager dans un abandon total des moteurs à combustion interne. C’est le cas de Mercedes-Benz, qui, tout en poursuivant sa stratégie d’électrification, prévoit continuer à développer des véhicules à essence dans les années à venir, et ce même au-delà de l’horizon 2030.

Un développement logique
Cette approche s’explique par plusieurs facteurs, selon le directeur général de Daimler, Ola Källenius, dans une entrevue. Tout d’abord, la demande pour les véhicules à essence demeure importante, particulièrement dans certaines régions du monde comme la Chine et les États-Unis, par exemple. De plus, les technologies de combustion interne continuent d’évoluer, permettant de réduire leur impact environnemental et d’améliorer leur performance. Selon le directeur général, les acheteurs haut de gamme, en particulier, « continuent de rechercher nos voitures à combustion à haute technologie ».
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Mercedes-Benz se doit aussi de tenir compte des réalités économiques. Le passage à une production 100 % électrique implique des investissements massifs et une restructuration profonde de l’entreprise. Pour le moment, un mix énergétique diversifié s’avère plus viable d’un point de vue financier.
Ola Källenius ajoute : « Nous avons besoin de flexibilité pour plus longtemps, jusque dans les années 2030 ». L’entreprise maintient toutefois toujours son objectif d’être carboneutre d’ici 2039. « Nous restons attachés à proposer des versions électriques de toute la gamme pendant cette décennie, mais nous devons nous assurer que nos voitures à combustion restent compétitives. »

Une compétition féroce
Sur le marché des véhicules électriques, BMW, l’un des principaux rivaux de Mercedes-Benz, affiche une nette longueur d’avance. Au premier trimestre 2024, l’entreprise bavaroise a livré 82 700 véhicules électriques dans le monde, contre 50 500 exemplaires pour Mercedes-Benz.
Plusieurs facteurs expliquent ce retard. En Chine, marché crucial pour le constructeur, l’offre électrique peine à séduire. La Mercedes-Benz EQS, berline électrique pionnière de la gamme, ne répond pas pleinement aux attentes des clients chinois. Son design profilé, si aérodynamique soit-il, réduit l’espace aux places arrière, un point sensible dans un pays où les chauffeurs sont monnaie courante. De plus, certains éléments symboliques de la marque, comme l’étoile sur le capot, brillent par leur absence, ce qui ne manque pas de froisser.

Face à ce constat, Mercedes-Benz a réagi en planifiant une mise à jour de l’EQS pour l’année prochaine. Au menu : un espace arrière plus généreux et le retour de l’emblématique étoile sur le capot.
Parallèlement, Mercedes-Benz dévoilera sa prochaine génération de véhicules construits sur de nouvelles plateformes dès l’année prochaine. Le coupé CLA d’entrée de gamme et le VUS GLB seront les premiers à en bénéficier, suivis d’une version électrique compacte du Classe G prévue pour 2026.
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