Les turbotiers reviennent bredouilles une année de plus

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Les quotas pour cette pêche permettraient de rapporter 823 tonnes de turbot à quai. Au total, 2,5 tonnes ont été déchargées jusqu’à présent.

Le turbot, aussi appelé flétan du Groenland, n’a aussi pas rempli les filets l’an passé.

Le déclin de l’espèce pourrait être attribuable à des changements écosystémiques, comme le réchauffement des eaux et la diminution de la quantité d’oxygène dissoute dans les fonds marins.

Un autre coupable pourrait être le sébaste, ce poisson retrouvé en abondance dans les mêmes eaux. Le turbot comme le sébaste se nourrissent de crevettes nordiques, qui elles, se font aussi de plus en plus rares.

Le directeur général de l’Office des pêcheurs de flétan du Groenland du Québec, Jean-René Boucher, a affirmé à l’émission d’Est en Est que les pertes de revenus ne sont pas les mêmes pour tous les détenteurs de quotas, mais elles se chiffrent entre 40 000 $ et 500 000 $.

Certains pêcheurs espèrent un revirement de situation, mais je vous dirais qu’avec l’état des débarquements qu’on a actuellement, il faut plus espérer un miracle qu’autre chose.

Une citation de Jean-René Boucher, directeur général de l’Office des pêcheurs de flétan du Groenland du Québec

Se tourner vers d’autres pêches

Devant un tel scénario catastrophe, beaucoup de turbotiers comptent sur les quotas d’autres espèces comme le flétan de l’Atlantique ou le crabe des neiges.

C’était essentiellement des revenus d’appoint dans les années passées. Maintenant, ça devient pratiquement le revenu principal, alors que la pêche au turbot était ce revenu principal il y a quelque temps.

Une citation de Jean-René Boucher, directeur général de l’Office des pêcheurs de flétan du Groenland du Québec

Des ouvertures pour le homard

Le homard pourrait s’ajouter à la liste des quotas convoités par ces pêcheurs en réorganisation.

La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière, Diane Lebouthillier, a annoncé en juin que d’autres permis pourraient être délivrés dans les secteurs du versant nord de la Gaspésie dès 2025.

Le crustacé est en croissance et une pêche exploratoire a déjà lieu dans cette même zone.

La transition de la pêche au turbot à la pêche au homard demande une certaine adaptation, puisqu’ils ne se retrouvent pas dans les mêmes profondeurs d’eau. Le premier évolue à des niveaux plus bas que le second.

Tout de même, Jean-René Boucher confirme que certaines zones seraient accessibles aux navires de pêche au turbot. L’Office des pêcheurs de flétan du Groenland du Québec compte déjà des intéressés qui seraient prêts à investir pour faire l’acquisition de nouveaux navires adaptés à la pêche au homard.

Même en additionnant les quotas de multiples espèces, Jean-René Boucher explique que cela ne remplacerait pas l’entièreté des revenus attendus de la pêche au turbot. [Mais ça pourra] au moins leur permettre de boucler leur année pour pouvoir continuer à exercer le métier qu’ils aiment, lance-t-il.

LA UNE : Les prises ne sont pas au rendez-vous depuis que la saison de pêche au turbot s’est ouverte au printemps. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / FÉLIX LEBEL

PAR vec les informations de Catherine Poisson