La maladie MSX de l’huître confirmée à un cinquième endroit à l’Î.-P.-É.

Publicité

Articles similaires

Depuis 150 saisons, le cœur des Îles bat au rythme du homard

Sur les quais de Cap-aux-Meules, de Grande-Entrée ou de...

La décroissance de la population de sébaste se poursuit

Les sébastes se font de moins en moins nombreux...

Le salaire minimum passe à 16,10$/h au Québec

Le salaire minimum augmentera de 0,35$/h au Québec, dès le...

Violentes rafales sur la Gaspésie et les Îles

Selon Environnement Canada, les vents violents pourraient emporter les...

Le réveil / Île-du-Prince-Édouard : Un 9e album Capitaine Acadie à saveur insulaire

  Une invasion de patates zombies contrôlées par des extraterrestres...

La maladie MSX de l’huître est présente dans la baie de Darnley, sur la côte nord de l’Île-du-Prince-Édouard, confirme l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).

Une zone de contrôle primaire est établie dans la baie, indique Kathy Brewer-Dalton, cheffe des interventions à l’ACIA.

Kathy Brewer-Dalton interviewée durant une émission télévisée.

Kathy Brewer-Dalton, cheffe des interventions à l’Agence canadienne d’inspection des aliments. PHOTO : RADIO-CANADA

Les déplacements des huîtres et des objets présents à cet endroit et qui ont été en contact avec la maladie, notamment les bateaux et l’équipement ostréicole, sont interdits à moins d’obtenir un permis de l’ACIA. Cette mesure doit limiter la propagation de la maladie.

C’est le cinquième endroit le long des côtes de la province où la présence de la maladie MSX est confirmée en six semaines.

Perspective inquiétante pour l’industrie

La maladie MSX est inoffensive pour les humains, mais elle peut causer la mort de 80 % à 90 % des huîtres d’un élevage, ce qui inquiète l’industrie ostréicole de la province.

L’industrie ostréicole de la région du lac Bras d’Or, en Nouvelle-Écosse, ne s’est jamais complètement rétablie depuis que la maladie MSX y est présente, soit depuis 2022. Cette maladie a aussi décimé des élevages dans la baie de Chesapeake, aux États-Unis, dans les années 1950.

Les huitres sont triées et nettoyées sur des bateaux avant d'êrte remis dans des casiers.

Des régions ostréicoles déjà touchées auparavant par la maladie MSX peinent à se relever. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

Je ne saurais en dire assez sur les membres de l’industrie, les pêcheurs, les producteurs aquacoles et les transformateurs. Ils se sont engagés dès le début avec l’ACIA et cela a fait une énorme différence dans les progrès que nous avons réalisés au cours des six dernières semaines, souligne Kathy Brewer-Dalton.

L’Agence a accordé environ 120 permis pour le déplacement d’huîtres d’autres zones de contrôle primaire jusqu’à présent, précise-t-elle.

Les prochaines étapes scientifiques

Le gouvernement fédéral a annoncé mardi un financement maximal de 1 million de dollars pour appuyer la recherche scientifique sur la maladie MSX.

Ottawa a aussi annoncé que des experts, des chercheurs universitaires, des membres de l’industrie, ainsi que des représentants des gouvernements fédéral et provincial et des organisations autochtones vont se réunir à ce sujet cet automne.

Des dizaines de flotteurs à la surface d'une baie servant à la culture de l'huître.

La maladie MSX est inoffensive pour l’humain, mais elle peut décimer des élevages d’huîtres. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

Entre-temps, l’ACIA poursuit ses tests pour déterminer l’ampleur de la propagation de la maladie dans les eaux de la province. Des équipes régionales et nationales se consacrent entièrement à ce problème, assure Mme Brewer-Dalton.

Une fois que nous avons effectué l’échantillonnage et compris l’étendue de l’infection, nous passons à l’étape suivante : « Okay, maintenant que nous savons où se trouve l’infection, que faisons-nous? Comment gérer cette maladie depuis le terrain, comment la gérer de l’intérieur? », explique Kathy Brewer-Dalton.

LA UNE : La présence de la maladie MSX de l’huître est confirmée à un cinquième endroit à l’Île-du-Prince-Édouard. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

PAR Radio-Canada d’après un reportage de Stephen Brun, de CBC