Maladie MSX : les experts des huîtres réunis à Summerside pour trouver des solutions

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La maladie de la sphère X multinuclée inconnue, ou MSX, est une maladie de l’huître causée par le parasite Haplosporidium nelsoni.

La maladie a été découverte pour la première fois cet été à l’Île-du-Prince-Édouard. L’Agence canadienne d’inspection des aliments a annoncé en juillet l’avoir détectée par des analyses dans la baie de Bedeque.

Le parasite est sans danger pour la santé humaine.

Il a pour effet de nuire à la croissance des huîtres. Il peut décimer des élevages entiers.

L’inaction n’est pas une option, constatent des éleveurs d’huîtres des Maritimes et des scientifiques.Je pense que c’est inévitable qu’éventuellement ça va se propager, a affirmé jeudi Martin Mallet, copropriétaire de l’entreprise familiale Huîtres Mallet, près de Shippagan au Nouveau-Brunswick.

Est-ce que c’est une question de 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans? Ça va vraiment dépendre des mesures qui sont mises en place, et à quel niveau elles sont respectées, dit-il.

Martin Mallet de profil.

Plusieurs cultivateurs prince-édouardiens s’inquiètent de l’impact que cette maladie aura sur leur gagne-pain.

Heureusement, les scientifiques en connaissent beaucoup plus sur la MSX depuis que cette maladie a décimé les élevages de la baie de Chesapeake, aux États-Unis, dans les années 1950.

D’après Ryan Carnegie, un professeur à l’Institut des sciences de la mer de la Virginie, aux États-Unis, le développement en écloseries d’espèces d’huîtres résistances à la MSX doit se faire le plus vite possible.

C’est le moyen le plus rapide dont nous disposons afin de nous sortir d’une crise de MSX et développer des lignées résistantes pour la production, a-t-il déclaré mercredi.

Les producteurs canadiens sont en bonne position pour réagir, selon Martin Mallet. Des programmes et des outils existent déjà. On a une bonne chance de monter la résistance [des huîtres] avant que les pires effets soient ressentis, soutient-il.

Ceci dit, les changements n’apparaissent pas du jour au lendemain. On parle de deux à trois générations pour obtenir une souche résistante. Ça peut représenter 4 à 6 ans, et probablement quelques millions de dollars , prévient l’ostréiculteur, qui est de surcroît docteur en biologie évolutive.

Compte tenu de la valeur de l’industrie — non seulement à l’Île-du-Prince-Édouard, mais aussi dans toute la région — ce sont des investissements qui sont très justifiables, insiste Martin Mallet.

Des petites huîtres sont disposées sur un tapis de triage.

L’entreprise Five Star Shellfish à Poplar Grove élève et vend près de 15 millions d’huîtres chaque année. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Julien Lecacheur

On va pouvoir surmonter cette épreuve comme d’autres régions l’on fait, dit-il. C’est un problème qui est seulement un problème d’huîtres. Il faut souligner que ce n’est pas un problème pour la consommation humaine.

En 2002, la MSX a aussi été découverte dans la région du Bras d’Or, au Cap-Breton.

Rod Beresford, un professeur de biologie à l’Université du Cap-Breton, partage les avis exprimés sur les meilleures manières de lutter contre le parasite.

Il y aura probablement toujours une composante de pêche sauvage, mais comme le parasite va continuer à évoluer […] il faudra beaucoup de temps pour qu’une résistance naturelle puisse se développer, a dit le professeur.

LA UNE : L’huître américaine ou huître de l’est (Crassostrea virginica) est pêchée dans les provinces de l’Atlantique et au Québec. Photo : Radio-Canada

Radio-Canada d‘après le reportage de Julien Lecacheur, et ceux de Shane Ross et Nancy Russell, de CBC