Face à la perspective de voir disparaître les incitatifs du programme Roulez vert, les Québécois se sont rués sur les véhicules électriques au cours du deuxième trimestre de 2024. Ce sont les données de Statistique Canada
qui confirment une hausse spectaculaire des ventes dans les derniers mois. Les ventes ont atteint un niveau sans précédent depuis 2017. Cette ruée vers l’électrification, bien qu’enclenchée depuis quelques années, s’est accélérée de manière significative après l’annonce de fin du programme par le gouvernement québécois.
33 911 véhicules
Plus de 33 911 véhicules électriques et hybrides rechargeables ont été immatriculés entre avril et juin 2024, soit une augmentation de 68,5 % par rapport à la même période l’année précédente. Ce chiffre est d’autant plus impressionnant que le Québec représente plus de la moitié de ces nouvelles immatriculations à l’échelle du Canada.
Selon Statistique Canada, la raison de cette augmentation importante est liée à l’abolition graduelle du programme Roulez vert. Rappelons que les incitatifs du programme, qui permettaient de réduire considérablement le coût d’achat, sont appelés à disparaître dans les prochaines années.
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En effet, après une première diminution de 1 000 $ en 2022, le gouvernement a annoncé de nouvelles coupes importantes pour les prochaines années. À partir de 2025, l’aide financière maximale sera réduite à 4 000 $ pour les véhicules 100 % électriques et à 2 000 $ pour les hybrides rechargeables. Puis, en 2026, ces montants seront divisés par deux.
Le prix reste l’enjeu principal
Les données indiquent également les raisons pour lesquelles les automobilistes hésitent à passer à l’électrique. L’autonomie et l’accès aux bornes de recharge demeurent deux éléments importants, mais le prix est le plus gros frein selon les dernières statistiques.
Il faut noter que le prix moyen d’un véhicule électrique neuf vendu au Québec, avant les subventions, est de 79 378 $. Le prix d’un véhicule neuf à motorisation thermique est plutôt de 64 215 $.
L’abandon du programme Roulez vert suscite l’inquiétude chez plusieurs experts. Ceux-ci indiquent que les subventions ont joué un rôle déterminant dans l’adoption des véhicules électriques, mais que leur retrait pourrait rendre ces véhicules moins accessibles pour une partie de la population et donc ralentir l’effort d’électrification du parc automobile québécois.
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