Les deux traversiers entre la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard vont demeurer sur la touche encore plus longtemps. L’exploitant Northumberland Ferries confirme mardi que le NM Saaremaa ne sera pas remis en service avant le 19 octobre, alors que le NM Confederation ne sera pas de retour avant le 9 décembre, soit quelques semaines avant la fin de la saison de navigation.
Le NM Saaremaa est retenu à quai par des problèmes de moteurs.
Des réparations sont en cours depuis le 22 septembre sur deux des quatre propulseurs du navire emprunté à la Société des traversiers du Québec.
Les quatre moteurs du NM Saaremaa sous la loupe
Northumberland Ferries révèle que d’autres problèmes
sont apparus sur les deux autres propulseurs du traversier. Ces problèmes pourraient avoir un impact sur la fiabilité et les performances du navire et doivent être corrigés avant que le navire ne soit jugé apte à l’exploitation par les autorités réglementaires
, explique le directeur général Jeff Joyce dans un communiqué, mardi matin.
Le transporteur maritime est donc contraint de repousser la remise en service du NM Saaremaa au 19 octobre. C’est la deuxième fois que la date de remise en service du navire est reportée.
Northumberland Ferries a contacté d’autres exploitants de traversiers pour voir si d’autres navires sont disponibles à court terme et, malheureusement, aucun navire n’est disponible.
Il n’y aura donc aucun service de traversier entre la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard pour les trois prochaines semaines. Le pont de la Confédération demeure le seul lien entre le continent et la province insulaire.
En même temps, Northumberland Ferries révèle que les réparations d’une étrave du NM Confederation pourraient prendre encore 10 semaines. Le navire est en cale sèche dans un chantier naval de Pictou, en Nouvelle-Écosse, après une collision avec un quai causée par une défaillance mécanique le 15 septembre dernier.
Des soudeurs jour et nuit sur le NM Confédération
Jeff Joyce affirme qu’une remise en service du traversier de 31 ans ne sera pas possible avant le 9 décembre, avec deux équipes de soudeurs qui travaillent jour et nuit au chantier naval. Il n’exclut toutefois pas la possibilité de ramener le navire en service plus tôt, s’il est possible de le faire naviguer de manière sécuritaire sans l’étrave endommagée.
Depuis le début de l’été, le service de traversier sur le détroit de Northumberland a connu plusieurs interruptions en raison d’une météo défavorable et de problèmes mécaniques.
Ces interruptions sont source de frustrations et d’inquiétudes, tant en Nouvelle-Écosse qu’à l’Île-du-Prince-Édouard.
C’est frustrant
, se désole Blair Aitken, le président de la Chambre de commerce de l’est de l’Île-du-Prince-Édouard. C’est plus de trois semaines sans service de traversier. Ça c’est en plus du temps déjà passé
, calcule-t-il. Il y a des coûts nets pour nos membres qui doivent parcourir de plus grandes distances. Il y a aussi des coûts indirects pour l’industrie du tourisme, en particulier, en raison d’occasions d’affaires qui sont perdues.
La saison de navigation entre les deux provinces se termine normalement à la fin décembre.
LA UNE : Les traversiers NM Saaremaa (à l’avant) et NM Confederation (à l’arrière) le 6 août 2022 à Caribou, en Nouvelle-Écosse. Photo : CBC / Patrick Morrell
vec des renseignements de CBC