Face à la nouvelle norme d’efficacité des véhicules (NVES) qui entrera en vigueur en Australie en 2025, Mazda Australie a adopté une position ferme. Malgré les pénalités financières prévues pour les constructeurs qui dépassent les objectifs fixés en termes d’émissions de CO2, le constructeur japonais a clairement indiqué qu’il prioriserait la satisfaction de ses clients et qu’il payerait les amendes s’il le fallait. Ceci met en lumière une stratégie que certains fabricants d’automobiles pourraient adopter avec les nouvelles normes relatives aux émissions revues mondialement.
Un portefeuille équilibré
L’idée de Mazda Australie consiste en réalité à continuer à offrir des véhicules à moteur à essence et Diesel selon les besoins de la clientèle. Le constructeur a affirmé que la marque continuerait à offrir les modèles que les consommateurs australiens recherchent, même si elle se voit imposer des amendes. Vinesh Bhindi, directeur général de Mazda Australie, a déclaré : « Nous sommes là pour servir nos clients. »

Pour s’adapter aux réglementations environnementales tout en respectant les préférences de sa clientèle, Mazda prévoit adopter une approche équilibrée. Le constructeur développera une gamme de véhicules électrifiés, des hybrides rechargeables (PHEV) notamment, tout en conservant des véhicules à moteurs à combustion interne pour ceux qui ne souhaitent pas encore passer à l’électrique.
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L’Australie représente un marché clé pour Mazda, et le constructeur prévoit maintenir ses ventes à un niveau stable d’environ 100 000 véhicules par an, malgré les défis économiques actuels comme l’inflation et la hausse des taux d’intérêt.

Créer un précédent
Cette action pourrait créer un précédent, selon plusieurs experts. En effet, la stratégie de Mazda de défier les normes relatives aux émissions de CO2 dans un marché clé pourrait laisser présager que d’autres constructeurs adopteront la même stratégie sur des territoires plus favorables pour eux.
En contrepartie, les experts mentionnent également que le choix de cette avenue est un jeu dangereux, et que les divers gouvernements à l’échelle de la planète pourraient alors augmenter fortement les pénalités pour dissuader les constructeurs d’adopter cette mesure.

Au Canada, pour inciter les constructeurs d’automobiles à produire des véhicules moins polluants, un système de crédits d’émissions a été mis en place. Ce système fonctionne comme un marché : les constructeurs qui ne respectent pas les normes relatives aux émissions en vigueur doivent acheter des crédits à ceux qui ont réduit leurs émissions au-delà des objectifs.
En d’autres termes, les constructeurs qui vendent plus de véhicules électriques ou hybrides peuvent générer des crédits qu’ils peuvent ensuite vendre à ceux qui ont besoin de compenser leurs émissions excessives.
Dans le scénario canadien, il pourrait alors y avoir une diminution de la quantité de crédits disponibles pour contrôler cette tactique, ce qui pousserait les constructeurs à améliorer leur performance en termes d’émissions de CO2.
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