Oui aux logements du CISSS des Îles, mais…

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La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine se dit favorable à l’imposant projet de construction de logements piloté par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Îles, à certaines conditions seulement.

Face au problème de manque de logements dans l’archipel, le CISSS des Îles demande une dérogation municipale pour construire un immeuble de 60 logements de cinq étages au centre-ville de Cap-aux-Meules. Le CISSS veut y loger ses employés.

Le règlement d’urbanisme actuel permet un maximum de 12 logements sur trois étages. Le ratio de places de stationnement par rapport au nombre de logements proposé par le CISSS des Îles est aussi dérogatoire à la règlementation.

La Municipalité entend autoriser la construction seulement si le CISSS des Îles respecte au moins sept conditions listées dans un projet de résolution présenté mardi soir, lors de la séance du conseil municipal.

L’une de ces conditions est que le CISSS aménage une voie d’accès vers le futur bâtiment, excluant toute possibilité d’utilisation du chemin de la Petite-Allée qui se trouve entre la pharmacie Jean-Coutu et le restaurant La Patio.

La Petite-Allée, c’est un chemin municipal qui passe entre deux commerces achalandés, explique le maire des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette. Si on vient mettre 60 logements en arrière de ça, ça serait beaucoup trop achalandé, on aurait un enjeu de circulation et ça serait invivable.

Façade de l'Auberge Madeli

Le bâtiment de 60 logements sur 5 étages serait construit derrière l’ancienne auberge Madeli au centre-ville de Cap-aux-Meules. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Le projet sera soumis à une assemblée publique de consultation qui devrait se tenir dans le prochain mois.

À la lumière des commentaires des citoyens, la Municipalité pourrait ajouter d’autres conditions avant d’octroyer un permis de construction au CISSS des Îles.

Il y aura certainement d’autres critères qui vont s’ajouter; on ne voulait pas donner une liste de critères définitive avant d’avoir fait une consultation publique, souligne Antonin Valiquette.

Le maire précise, d’une part, que la Municipalité ne veut pas ouvrir la voie à la multiplication d’imposants immeubles à logements sur son territoire. D’autre part, il se dit tout de même sensible aux besoins du CISSS des Îles.

La présidente-directrice générale du réseau de santé madelinot martèle que ce projet est nécessaire pour favoriser le recrutement d’employés permanents et cesser d’embaucher de la main-d’œuvre indépendante.

Protéger la Pointe de Grande-Entrée et le Parc de Gros-Cap

Par ailleurs, la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine déposera prochainement deux demandes au Bureau de projets en érosion et submersion côtières mis en place par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, en vue d’atténuer les risques liés aux changements climatiques.

Un quai de pêcheurs avec des bâtiments en arrière-plan.

Lors de la tempête Fiona, la Pointe de Grande-Entrée a été inondée par une marée anormalement élevée. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

La première demande concerne le site de la Pointe de Grande-Entrée. Cet endroit qui abrite, entre autres, le plus gros port de pêche de l’archipel a été classé le plus vulnérable par la Municipalité parmi 31 sites analysés sur son territoire.

On demande au Bureau de projets en érosion et submersion côtières de financer une étude pour la Pointe de Grande-Entrée, pour voir quelles sont les meilleures pistes de solutions, explique Antonin Valiquette. Lorsqu’on élabore une stratégie de protection ou d’intervention contre l’érosion et la submersion côtières, c’est important d’avoir des données, mais on n’en a pas tant que ça en lien avec la submersion.

Le parc de Gros-Cap.

Le Parc de Gros-Cap est situé sur une presqu’île rongée par l’érosion. (Photo d’archives) Photo : Luc Miousse

La deuxième demande concerne le Parc de Gros-Cap, l’un des plus importants sites de camping et de récréotourisme de l’archipel dont l’accès est menacé par l’érosion.

Dans ce cas, le projet déposé vise à sécuriser les activités du parc à court terme tout en développement un plan d’adaptation à plus long terme.

Deux soumissions non conformes

La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine devra lancer un deuxième appel d’offres en vue de protéger le chemin du Gros-Cap de l’érosion.

Les deux soumissions déposées dans le cadre d’un appel d’offres lancé en septembre s’avèrent non conformes aux exigences du devis. C’est vraiment un critère de l’appel d’offres qui n’était pas respecté dans les deux soumissions, explique Antonin Valiquette. Les lois et règlements étant ce qu’ils sont, on était obligé de rejeter les deux soumissions obtenues.

L’appel d’offres concernait la construction de deux ouvrages d’enrochement pour sécuriser deux tronçons distincts du chemin en proie à l’érosion côtière.

Jasmine Solomon photographiée près d'une falaise érodée dans le secteur de Gros-Cap.

La gestionnaire des projets en érosion côtière à la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine, Jasmine Solomon, près d’une brèche dans la falaise qui s’approche du chemin du Gros-Cap. Québec prévoit investir 5 M$ pour protéger le secteur. Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Le maire des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette, précise que la Municipalité ne veut pas tarder à relancer le processus d’appels d’offres.

Québec financera à 100 % le projet dont les coûts sont estimés à 5 M$.

Mission de recrutement en France

La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine se tourne vers la France pour recruter du personnel.

Quatre employés vont participer à une mission de recrutement organisée par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec les 30 novembre et 1er décembre. La Municipalité soutient que de nombreux postes d’importance sont à pourvoir, mais qu’elle n’arrive pas à embaucher localement, et ce, malgré de nombreuses tentatives.

Le maire des Îles-de-la-Madeleine, Antonin Valiquette, explique qu’entre 70 et 75 employés municipaux prévoient partir à la retraite d’ici cinq ans.

Les besoins sont vraiment importants et ce n’est pas dans cinq ans que ça va être le moment de s’en occuper, affirme-t-il. Donc, c’est pour ça qu’on s’en va dans une mission de recrutement.

Les coûts de la mission de recrutement seront entièrement payés par du financement provincial.

LA UNE : Le conseil municipal des Îles-de-la-Madeleine souhaite que le CISSS des Îles se conforme à plusieurs critères avant de construire son immeuble de 60 logements. Photo : Gracieuseté