Selon BFMTV, une famille de l’île d’Ouessant, au large du Finistère, a eu la surprise de pêcher un homard doré, une découverte rarissime dans les eaux bretonnes. Ce crustacé exceptionnel, capturé le 5 août dernier à la pointe de Pern, a passé près de trois mois sous les soins attentifs de ses découvreurs avant d’être confié à l’aquarium de Trégastel, dans les Côtes-d’Armor.
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« Il y a des homards bleus électriques et des homards albinos, mais le homard doré est le plus rare », a confié Ondine Morin, membre de la famille, à France Bleu Breizh Izel. La couleur jaune-dorée du crustacé est due à une anomalie génétique : un excès de pigment astaxanthine combiné à une faible concentration de protéine crustacyanine, qui donne habituellement aux homards leur teinte bleue. Selon la mairie d’Étaples-sur-Mer, ces spécimens rares ont une faible espérance de vie dans la nature, leur éclat les rendant plus vulnérables aux prédateurs.
Pendant trois mois, la famille ouessantine a pris soin de ce « homard d’or », surnommé ainsi par leur fils de 5 ans. Le crustacé a vécu dans une piscine d’eau salée de 600 litres et a été nourri quotidiennement. « On l’a chouchouté », a expliqué Ondine Morin.
Le homard a récemment été transféré à l’aquarium de Trégastel, où il sera placé sous surveillance stricte durant sa période de mue, un processus délicat au cours duquel il se libère de sa carapace devenue trop étroite. Après la mue, la carapace sera expédiée dans le Maine, aux États-Unis, pour être étudiée par un professeur spécialiste des homards. « La question est de savoir si ces homards dorés deviennent plus fréquents avec le réchauffement climatique », a ajouté Ondine Morin.
Ce n’est pas la première fois qu’un homard doré est capturé en France. En mars dernier, un spécimen similaire avait été pêché au large de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et confié à l’aquarium de Maréis, à Étaples-sur-Mer. Cependant, ces découvertes restent exceptionnelles et continuent de fasciner les scientifiques.
Cette histoire illustre non seulement la richesse de la biodiversité marine, mais aussi les mystères qu’elle recèle, poussant les experts à en savoir davantage sur les impacts possibles du climat sur ces espèces rares.
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