Rien ne va plus chez Northvolt, après plusieurs mois d’annonces de restructuration, l’agence Reuters rapporte que l’entreprise suédoise, spécialisée dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques, s’apprête à se placer sous le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites afin de se mettre à l’abri de ses créanciers. Northvolt a récemment nommé un expert en restructuration à la tête du Conseil d’administration et espère ainsi traverser la crise.
Le fabricant veut ainsi empêcher ses créanciers de mettre l’entreprise en faillite technique. La protection apportée par le chapitre 11 de la loi sur les faillites permettra aux dirigeants de Northvolt de garder le contrôle de l’entreprise et de ses activités. Northvolt pourrait ainsi restructurer ses dettes sans déclarer faillite, mais une entente devra être approuvée par ses principaux créanciers. C’est grâce à sa filiale américaine que l’entreprise a pu utiliser le chapitre 11 de la loi sur les faillites, une loi plus souple que celles qu’on retrouve en Europe.

Les mauvaises nouvelles se sont accumulées au fil des derniers mois pour l’entreprise. Le groupe Volkswagen, lui-même en difficulté, n’a pas haussé son niveau de commandes et préfère développer ses propres usines de batteries.
L’entreprise a également perdu un important contrat en juin dernier avec BMW en raison de problème de production et de délais.
- À LIRE : Northvolt supprime 1 600 emplois en Suède
- À LIRE : Volkswagen s’inquiète des problèmes de livraison de Northvolt
Et l’usine prévue au Québec?
Les gouvernements demeurent confiants que cette nouvelle annonce ne mettra pas en péril le projet d’usine et de centre de recyclage prévu au Québec en 2026, mais beaucoup soulèvent des doutes importants.
En tout, ce sont 710 millions de fonds publics qui sont engagés dans le projet Northvolt du Québec, mais tous les déboursés n’ont pas encore été faits. Pour le moment, 270 millions ont été versés par Québec, sous forme de prêts convertibles, dans Northvolt AB, l’organisation qui chapeaute la division responsable du projet au Québec.

La firme suédoise Northvolt a été fondée en 2016 par Peter Carlsson, un ancien haut gradé chez Tesla. L’entreprise est rapidement devenue le premier fabricant européen de batteries pour véhicules électriques. Jusqu’à ce jour, l’entreprise a toujours été déficitaire et n’a jamais réalisé de bénéfices.
Le projet pourrait bien devenir l’un des pires fiascos financiers gouvernementaux depuis des années. À cela s’ajoutent tous les fonds publics investis dans Lion électrique, le constructeur d’autobus électrique, qui cherche à vendre ses actifs pour traverser également une crise financière importante.
POURRAIT VOUS INTÉRESSER
[jwplayer key= »uIQYUu5h »]