Un an après que la compagnie aérienne Pascan a délaissé la Côte-Nord, l’avenir du transport aérien régional continue d’en préoccuper plusieurs. Mais des projets créés selon des modèles alternatifs continuent d’avancer et pourraient sauver la mise.
Les discussions se poursuivent pour Régionair, dont les démarches avancent pour mettre en place une liaison Baie-Comeau, Mont-Joli et Montréal.
Depuis mars, les rencontres se multiplient auprès de la clientèle d’affaires et des organisations pour évaluer le potentiel de clientèle.
Le président du conseil d’administration de l’Aéroport régional de Mont-Joli, Bruno Paradis, espère mettre en place trois vols par semaine entre les trois villes.
Le président de la Régie intermunicipale de l’aéroport de Mont-Joli, Bruno Paradis, travaille à la mise en place de Régionair. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Alain Fournier
Ce serait un bon départ, histoire d’offrir à nouveau ce service et d’avoir une pérennité pour que les gens reprennent confiance dans le transport aérien
, souhaite-t-il.
Il estime que la confiance du public envers le transport aérien a besoin d’être rétablie, en raison d’un mélange de transporteurs qui quittent, avec aussi des vols qui n’avaient pas lieu.
En janvier, il prévoit établir des pistes de solution à soumettre au gouvernement pour mettre en place un projet pilote.
Le projet de Régionair consiste à créer un organisme parapublic qui regrouperait les MRC et les aéroports de l’Est-du-Québec. Régionair procéderait par appel d’offres pour embaucher un transporteur qui offrirait des vols quotidiens au départ des aéroports de l’Est vers Québec et Montréal.
L’aéroport de Sept-Îles n’est plus desservi par Pascan Aviation depuis décembre 2023. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Tania Rock-Picard
TREQ : un modèle coopératif
L’ancien maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, qui a déjà milité en faveur du projet de transport aérien interrégional coopératif TREQ auprès du gouvernement Legault, assure que le projet est toujours en branle.
Pour avoir parlé avec le président, je sais que ces gens y croient toujours. Ils continuent à faire de la représentation auprès du gouvernement
, soutient-il.
Le conseil d’administration de TREQ n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.
Pour sa part, Réjean Porlier est d’avis que TREQ est une solution pour rattraper le retard des vols régionaux, et critique avec ferveur le comité permanent sur le transport régional, qu’il qualifie de poudre aux yeux
.
L’ancien maire de Sept-Îles Réjean Porlier croit que le gouvernement doit varier les initiatives pour améliorer le transport en région. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin
Ce sont toujours les mêmes formules, les mêmes joueurs, les mêmes paradigmes. […] C’était une catastrophe annoncée
, s’exclame-t-il.
Le gouvernement est très préoccupé, cherche des solutions, comprend qu’il ne faut pas perdre le vue l’importance du service
, répond la PDG de l’Association québécoise du transport aérien (AQTA) Suzanne Benoît, qui se veut rassurante. Elle indique que le gouvernement a entendu les demandes pour donner de meilleurs services aux régions.
Tout en restant vague, Suzanne Benoît s’attend à ce que des annonces soient faites prochainement. Ce que j’entends entre des branches, c’est qu’on va avoir de bonnes nouvelles.
Tout comme Bruno Paradis, elle participera la semaine prochaine à la rencontre du comité permanent aérien régional. Je pense que monsieur [Yves] Montigny va nous faire part de certains éléments qui sont pas encore publics, mais qui vont venir rassurer le milieu
, laisse-t-elle entrevoir.
LA UNE : L’avenir du transport aérien régional préoccupe toujours. (Photo d’archives)
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