En 2024, la valeur des captures ramenées aux quais des Îles-de-la-Madeleine s’est stabilisée. Le homard reste le roi des pêches et le prix du crabe des neiges est en légère remontée.
Toutes espèces confondues, les récoltes marines de l’année 2024 mènent à 28 % le volume total des pêches au Québec, avec une quantité de produits débarquée aux alentours de 10 000 tonnes.
Au 16e Rendez-vous annuel de l’industrie de la pêche et de la mariculture 2024, jeudi, le directeur du bureau de secteur des Îles-de-la-Madeleine pour Pêches et Océans Canada, Cédric Arseneau, parle de stabilité avec un relatif optimisme.
Certaines années, on a de bons prix sur le marché qui permettent d’arriver à des niveaux de revenus qui ont été enregistrés jusqu’à 164 millions de dollars. Dans les deux dernières années, on s’est plus situé [sur un plateau] au niveau de 136 millions de dollars. Pour cette année, on a 137 millions de dollars de valeur de débarquements à l’échelle locale
, indique-t-il.
Le crabe est à l’origine du creux de vague de 2022 dans la valeur totale des débarquements des pêcheurs de l’archipel.
Cédric Arseneau, directeur du bureau de secteur de Pêches et Océans Canada aux Îles-de-la-Madeleine Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier
En ouverture de journée, Antonin Valiquette, maire et président de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine, a rappelé l’importance de se concerter dans de telles rencontres, histoire de travailler ensemble et d’avoir la voix le plus unique possible pour s’assurer que le secteur se développe dans le bon sens
.
Le secteur des pêches, aux Îles-de-la-Madeleine, c’est la première activité économique. Au-delà de ça, c’est quelque chose qui nous définit
, a-t-il insisté.
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, a pour sa part souligné la tant attendue
réouverture de la pêche au sébaste. Le bilan des pêches qui s’en est suivi mentionnait toutefois très peu d’activité dans cette pêche aux Îles.
Le homard et le crabe des neiges représentent toujours l’essentiel de l’industrie des pêches madeliniennes. Photo : Capture d’écran Pêches et Océans Canada
Le homard a-t-il atteint un plafond?
La clémence de dame Nature a permis aux homardiers de maximiser leurs sorties en mer durant la saison 2024, estime Cédric Arseneau.
Cependant, ce qu’on voit, c’est que les volumes débarqués n’ont pas augmenté tant que ça pour une saison qui était extraordinaire sur le plan de la météo. Est-ce qu’on est en train de constater que ça plafonne?
Il se questionne actuellement avec son équipe. Seul l’avenir nous le dira!
Des pêcheurs trient leurs homards à bord d’un bateau. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
Des dépassements pour le flétan
Les quotas individuels pour le flétan connaissent pour leur part des dépassements.
Cédric Arseneau constate que les captures autorisées sont en augmentation, tout comme les stocks. Or, d’année en année, des dépassements de débarquements s’accumulent.
C’est un problème de gestion. Il va falloir qu’on regarde comment on gère nos quotas afin de s’assurer que les pêcheurs ont tous les incitatifs nécessaires pour respecter leurs quotas individuels
, affirme-t-il.
Le directeur du bureau de secteur des Îles-de-la-Madeleine pour Pêches et Océans Canada n’a pas manqué de souligner que la pêche aux pétoncles a de nouveau été couronnée de succès aux Îles, cette année.
LA UNE : En 2024, l’archipel représente 28 % du volume total des pêches au Québec, avec une quantité de produits marins débarquée aux alentours de 10 000 tonnes. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
